Patrimoine culturel immatériel

La culture de la lavande en BaronniesLa culture de la lavande en Baronnies

C'est quoi ?

Soupe de fraise à la lavande

Pour 4 personnes :

500 g de fraises, 100 g de sucre, 10 cl d’eau, 3 hampes florales de lavande, 1 gousse de vanille.

Laver et équeuter les fraises.

Dans une casserole amener à ébullition l’eau et le sucre.

Hors du feu, y infuser les fleurs et la vanille jusqu’à complet refroidissement.

Filtrer. Ajouter les fraises, mixer. Servir frais.

Histoire humaine des plantes à parfum. L’herbier parfumé - par Freddy Ghozland et Xavier Fernandez, Édition Plume de carotte, 2010, p 124.

Champ de lavande © CRIEPPAM
Champ de lavande © L. Cartes (France Agri Mer)

Aujourd’hui la lavande s’affiche sur les cartes postales et elle est devenue le paysage emblématique de la Provence. Cependant, cette image n’est pas ancienne, elle est très récente par rapport à la longue histoire de la lavande qui remonte à l’Antiquité.

En effet, ce paysage de lavande n’existe que depuis les années 1960. Ces longues lignes bleu lavande sont dues à la machine récolteuse de lavande inventée par le Nyonsais Felix Eysseric. La récolte à transformé le paysage de la lavande qui n’a cessé d’évoluer depuis le XVIIe siècle. Cette progressive et lente transformation intervient lorsqu’apparaît la mode des gants parfumés puis de l’industrie du parfum à Grasse au XVIIIe siècle.

LA RÉCOLTE

L’ère de la cueillette des lavandes sauvages

Depuis le XVIIIe siècle, la cueillette des lavandes sauvages dans les baïaissières (lavanderaies naturelles), situées sur les hautes terres de Provence (800-1500 mètres d’altitude), était réalisée à la main par les bergers et paysans de la région. Avec une demande de plus en plus importante, l’équipe de cueilleurs s’étoffa et se composa de jeunes hommes, de femmes et d’enfants du village. Équipés de voulame (grande faucille en provençal), les cueilleurs parcouraient la montagne du lever au coucher du soleil. Un bon coupeur pouvait récolter jusqu’à 100 kg par jour. Il portait également une trousse (tablier ou baluchon) dans laquelle était disposée la lavande coupée.

Les plantations en carré

À la fin du XIXe siècle, les premières cultures de la lavande apparaissent sur les terres les moins riches à plus basse altitude (600-800 mètres) pour répondre au marché de la parfumerie grassoise. Les lavandes sont plantées de manière espacée dans un carré, afin de permettre aux coupeurs de tourner autour de la plante et d’en couper les fleurs. Les outils employés n’ont guère changé.

L’apogée de la culture de la lavande et l’arrivée du lavandin

Entre les années 1920 et 1930, la culture de la lavande atteint son apogée. Les baïassières traditionnelles surexploitées et peu productives sont progressivement abandonnées.

La réglementation de la cueillette se généralise. Dans le même temps, les plantations se multiplient. Limitées aux mauvaises terres, elles sont associées aux cultures vivrières et à l’élevage. La lavande prend ainsi sa place dans l’économie familiale.

Récolte de la lavande © CRIEPPAM
Récolte de la lavande © L. Cartes (France Agri Mer)

La mise en culture de la lavande est étendue et se couple à l’apparition des premières cultures de lavandin. Son rendement et son coût deviennent intéressants et entraînent le développement rapide des cultures et l’extension des grands domaines contrôlés par les industriels de Grasse ou de Lyon.

La cueillette nécessitait alors une main-d’œuvre saisonnière plus importante venant d’Italie et d’Espagne. La lavande était coupée et entassée en vrac dans des trousses qui étaient pesées le soir. Pour le lavandin, il était lié en bottes et laissé sur le champ

La révolution de la machine récolteuse Eysseric

La récolte connaît une grande transformation à partir des années 1950, lorsqu’est mise au point la machine coupeuse-lieuse de lavande par le Nyonsais, Félix Esseyric. Dès lors apparaissent les champs aux grandes lignes homogènes ininterrompues et espacées qui laissent le passage de la machine. Les différents modèles de coupeuses fonctionnent selon un principe identique : un système enserre et relève les tiges qui sont guidées vers la barre de coupe, puis mises en gerbe. La mécanisation a permis de réduire de quelques jours le temps de récolte.

Dans les années 1990, la technique dite du vert broyé est employée. La machine broie sur place les tiges et fleurs, qui sont directement convoyées dans un caisson tracté par la machine. Puis, le caisson, emmené à la distillerie, est recouvert et subit une distillation. Surtout utilisée pour le lavandin, cette technique donne une huile essentielle de moindre qualité.

L’espieur est la dernière génération de machine récolteuse de lavande. Ôtant uniquement les bractées florales, il permet un gain de productivité (manutention limitée) et divise par trois le volume

Cette évolution au cœur des paysages de la région s’est également accompagnée d’une évolution des process de distillation.

Distribution de la lavande séchée avant distillation © Ooh! Collective
Distribution de la lavande séchée avant distillation © Ooh! Collective

LA DISTILLATION

Une fois la lavande coupée et séchée, il faut la distiller. L’évolution de cette technique est millénaire.

La distillation sert à extraire l’huile essentielle d’une plante par entraînement à la vapeur d’eau. La distillation est utilisée pour toutes les parties de la plante (fleurs, feuilles, écorces…)

Cette méthode n’a pas fondamentalement changé depuis des millénaires. Ce sont surtout les outils pour atteindre une meilleure distillation qui ont été perfectionnés.

Pour distiller, il faut un alambic. L’un des plus anciens connus, qui était en terre cuite, vient du Pakistan au Moyen-Orient, au IIIe millénaire av JC. Néanmoins, le mot n’apparaît que sous l’Antiquité dans la région grecque et turque.

En Provence, la pratique de la distillation des lavandes fine et aspic remonte au XVIe siècle dans la montagne de la Lure. Cette distillation se faisait en plein champ, à proximité d’un cours d’eau, grâce à un alambic à feu nu mobile.

L’alambic à vapeur de type Eysseric d’une grande capacité utilise la paille distillée comme combustible, mais fonctionne aussi avec des chaudières au fuel ou au gaz.

Le nouveau process de distillation

La vapeur d’eau produite par la chaudière à gaz traverse les plantes situées dans les vases de 6000 litres. Sous l’effet de la vapeur, les essences contenues dans les glandes se libèrent et se dirigent vers le condenseur évaporatif.

Permettant de refroidir le mélange gazeux vapeur et huiles essentielles, le condenseur est constitué de nombreux petits serpentins, qui sont aspergés de fines gouttelettes d’eau florale froide.

Une fois refroidi, le mélange d'eau florale et d'huile essentielle, sous forme liquide, est recueilli dans l’essencier où il se décante par différence de densité : l’huile essentielle, plus légère, est au-dessus de l’hydrolat (eau florale).

L’hydrolat recueilli fournit l’eau nécessaire au refroidissement des serpentins du condenseur évaporatif et permet ainsi au process de fonctionner en circuit fermé et de faire des économies d’eau. »

La Distillerie Bleu Provence. La lavande à travers le temps. Nyons: [S.d]

Filtration de l'huile essentielle de lavande © Ooh! Collective
Filtration de l'huile essentielle de lavande © Ooh! Collective

Ça se passe où ?

Nyons est un chef-lieu d'arrondissement de la Drôme, dans la région des Préalpes les Baronnies. Agglomération de la région Rhône-Alpes, Nyons se situe géographiquement à quelques kilomètres de la région Provence Alpes Côte d'Azur.

Massif préalpin, les Baronnies sont une terre de prédilection pour les plantes aromatiques et médicinales. Tilleuls, sapins, chênes verts, oliviers, lavandes et lavandins, mais aussi orchidées, pivoines, euphorbes ou gentianes embaument l’air et colorent les prairies d’altitude.

« Les Baronnies tirent leur nom des Barons de Mévouillon et de Montauban qui du XI au XIIIe siècle avaient acquis une grande indépendance sous la suzeraineté lointaine des empereurs d’Allemagne. Leur territoire peuplé depuis la préhistoire et profondément marqué par l’influence romaine a connu toutes les vicissitudes de l’histoire de France. Certaines ont été durement ressenties, telles les guerres de religion au XVIe siècle et plus près de nous, les guerres mondiales ; la première par la saignée qu’elle a provoquée dans la population, la seconde par la Résistance, très active dans la région. De cette longue histoire résulte un sentiment de solidarité, d’appartenance à un même pays, en dépit des divisions administratives actuelles, qui expliquent la large adhésion des Baronniards et de leurs élus au projet de création d’un parc naturel régional des Baronnies. » (1)

Histoire de Nyons

« Des découvertes archéologiques semblent montrer que la région de Nyons a été peuplée à partir de l'époque néolithique (3500 av. J.-C.). [...] L'influence romaine se traduit par la multiplication d'établissements agricoles dont on retrouve les traces dans les champs. [...] Après les invasions germaniques du Ve siècle puis sarrasines du VIIIe au Xe, s'installe le système féodal. [...] Nyons fait partie du royaume de Bourgogne rattaché à l'Empire germanique. L'éloignement des empereurs favorise l'ascension de seigneurs locaux, les barons de Mévouillon puis de Montauban sous la protection duquel se place en 1206 la prieure de l'important couvent de Saint Césaire fondé à Nyons au VIe siècle.
Au début du XIVe siècle, les baronnies de Montauban et de Mévouillon passent sous l'autorité des Dauphins du Viennois. [...]

La cité connaît durant le XIVe siècle une grande prospérité. [...]
La révocation de l'Édit de Nantes entraîne l'émigration de nombreux Nyonsais.
[...]Lors de la Révolution, Nyons devient le chef-lieu de canton puis chef-lieu de district en 1790. C'est le Consulat de Bonaparte qui en fait un chef-lieu d'arrondissement. [...] C'est au cours du XIXe siècle que Nyons déborde de ses vieux remparts, que sont ouvertes des routes carrossables et que l'Eygues est endiguée. [...] L'année 1956 est marquée par un nouveau gel sévère des oliviers entraînant une régression de l'oliveraie nyonsaise au profit des fruitiers et de la vigne. » (2)

Chapelle de la Vierge sur les hauteurs de Nyons © Ooh! Collective
Chapelle de la Vierge sur les hauteurs de Nyons © Ooh! Collective

(1). BOUTONNET, Vincent, LAGET, Jean. Présentation des Baronnies [en ligne]. Groupement pour la Promotion et l’Expansion du Nyonsais-Baronnies. Disponible sur : <http://www.gpenb.com/baronnies.html> (consulté le 17/08/2012)

(2) Histoire de Nyon [en ligne]. Site officiel de la mairie de Nyons. Disponible sur : <http://www.nyons.com/decouvrir/patrimoine/histoire-de-nyons.html> (consulté le 17/08/2012)

C'est quand ?

En fonction de l'altitude et du climat de l'année, la lavande fleurit en juin - début juillet, les lavandins en juillet et la lavande aspic en août.

Le calendrier du producteur 

Mars : nouvelles plantations

Avril : binage d’entretien (au départ de la végétation),

Mai : Traitement contre les maladies

Juin : binage d’entretien (avant la floraison)

Juillet : transhumance des ruches

Août : récolte et distillation

Septembre : binage d’entretien (pour préparer les sols aux fumures de l'hiver)

Octobre : arrachage des anciennes plantations

Novembre : préparation du sol pour les nouvelles plantations

Décembre, janvier, février : fumure

Un brin d’évasion

L’Immortelle de Corse

Originaire du bassin méditerranéen, c’est l’Immortelle qui donne au maquis corse son odeur particulière. Fleur semblable à de petits soleils dorés, son étymologie provient du grec hélios, soleil et khrusos, or.

L’île de Beauté la cultive pour ses dérivés en parfumerie et en cosmétiques. De la famille des hélichryses, seule l’hélichryse italienne est utilisée pour la production d’huile essentielle.

Elle est prisée en parfumerie pour ses notes sensuelles et suaves de miel, d’épices ou encore de chocolat.

Elle est réputée pour son action importante sur les hématomes, les coups et les bosses. Mais ce qui fait d’elle la reine des cosmétiques est sa capacité de stimulation des fibres de collagène. Cette qualité ainsi que son activité sur la circulation veineuse et lymphatique a sur la peau un pouvoir anti-âge important.

Un brin d'histoire

Histoire de la lavande

« Connue depuis l’Antiquité : En effet, depuis le Ier siècle av. J.-C., la lavande est répertoriée dans les ouvrages de botanique. L’un des premiers à la référencer est le pharmacien et botaniste grec Dioscoride. Elle est appelée Stoechas, en référence à la lavande maritime qui pousse sur les îles de la mer Méditerranée. À cette époque la lavande est reconnue pour ses vertus expectorantes et décongestionnantes des voies respiratoires.

Cette lavande est d’ailleurs très courtisée dans la vie quotidienne. Elle est utilisée pour parfumer les bains, le corps ou encore le linge. C’est ainsi que dans les thermes romains, comme ceux de Vaison-la-Romaine, cette lavande était employée. D’ailleurs pour honorer les dieux, ces lavandes étaient brûlées dans les rues, avec d’autres plantes de la garrigue.» (1)

« Les Celtes fabriquaient une lotion à base d'huile essentielle de lavande appelée le nard celtique employé en pharmacie et en parfumerie. On fait référence au nard dans le Nouveau Testament : dans la maison de Simon le lépreux, Madeleine la pécheresse oignit les pieds du seigneur avec ce nard. 

En 1371, la culture de la lavande existait en Bourgogne sous forme de "jardins de simples" où l'on cultivait d'autres herbes servant aux apothicaires. 

[À la Renaissance, les tanneries de Grasse l’utilisaient pour parfumer les cuirs. Elle était utilisée dans les eaux de Cologne, et son essence distillée soignait les plaies et servait de vermifuge.]

Au XVIIIe siècle, en association avec d'autres plantes aromatiques, la lavande était un remède employé contre la peste. C'est avec le développement de l'industrie et de la parfumerie que l'on commence à cultiver cette plante sauvage. » (2)

(1) La Distillerie Bleu Provence. La lavande à travers le temps. Nyons: [S.d]

(2) Historique [en ligne]. Musée de la lavande, distillerie.
Disponible sur : <http://www.ardechelavandes.com/historique.htm> (consulté le 17/08/2012)

Nyons © Ooh! Collective
Nyons © Ooh! Collective

Un brin de poésie

Invocations d’automne

Automne merveilleux, Automne qui me dores
L'horizon de la vie encore cette fois,
Toi qui, si doux, épands les feux de tes aurores
Et ceux de tes couchants aux limites des bois,

Mélancolique Automne, avec qui l'on voyage
En des mondes de songe et de sérénité,
Bel Automne pour qui, sous le dernier feuillage,
Un oiseau, mais tout bas, poursuit son chant d'été,

Toujours tu m'exaltas, saison harmonieuse;
Ta flamme brûle encore en mes hymnes anciens :
Tu m'as tout pénétré d'une ardeur sérieuse...
Dis que tu le savais et que tu t'en souviens !

Pourtant, si je t'invoque aujourd'hui, cher Automne,
Ce n'est pas pour revivre aux luttes du passé,
Pour remettre à mon front une vaine couronne,
Et rendre un peu de lustre à mon nom effacé.

Que, dans l'apaisement de cet octobre, meure
Ce qui n'est pas en moi le vierge attrait du Beau ;
Que, la Gloire ayant fui, le seuil de ma demeure
Semble à jamais le seuil délaissé d'un tombeau.

Loin l'orgueil, espérant des revanches tardives!
Uniquement épris d'un rêve aérien,
Je ne regarde plus vers les ingrates rives
Du monde aveugle et sourd, dont je n'attends plus rien.

Je ne veux contempler que de pures images :
Mon calme enivrement, c'est l'ampleur de tes cieux,
C'est ton azur à peine offensé de nuages,
Saison noble au divin rire silencieux.

Ta tendresse me parle et ma ferveur t'écoute :
Automne inspirateur, fait encore sous tes lois
Tomber, comme un cristal, mes heures, goutte à goutte;
Mets invisiblement des cordes sous mes doigts;

Et que, la mélodie affluant dans mes veines,
Ardente comme aux jours de ma jeune vigueur,
Sans désir de frapper les oreilles humaines,
Je chante seulement pour enchanter mon cœur.

Louis Le Cardonnel, poète drômois, Poèmes, 1904

Champ de lavande dans les alentours de Grignan © Ooh! Collective
Champ de lavande dans les alentours de Grignan © Ooh! Collective

Petit abécédaire

L’ALAMBIC A FEU NU MOBILE : en cuivre. Sa capacité est de 100 à 500 litres. Il a une durée de la passée d’environ 3 heures. Son combustible est le bois de pin, de chêne ou de genêts. Les fleurs n’étant pas séparées de l’eau, elles ne peuvent être utilisées ensuite comme combustible. La distillation se fait en plein champ, à proximité d’un cours d’eau.

L’ALAMBIC A VAPEUR DE TYPE EYSSERIC : cet alambic est en acier. Sa capacité est de 1000 à 6000 litres par vase, pouvant aller jusqu’à 20 000 litres, avec une durée de la passée de 30 à 40 minutes. Son combustible est la paille distillée.

Ces alambics à vapeur et bain-marie fonctionnent aussi avec des chaudières au fuel ou au gaz.

LE BINAGE : Le binage aère les sols et détruit les mauvaises herbes

LA FUMURE : fumier ou engrais apporté à une terre

LA LAVANDE : Son étymologie provient du latin lavare, laver.

En huile essentielle, la lavande n’a plus à faire ses preuves. Elle agit efficacement sur la peau, aide à la cicatrisation, calme les irritations, les brûlures et les piqûres diverses. Excellent calmant, elle peut également agir sur les pathologies nerveuses.

Elle compte 70 espèces répertoriées dans le monde, dont trois sont en France : la lavande aspic, la lavande vraie (ou fine) et la lavande maritime. À ces espèces peut être rajouté le lavandin.

Elle pousse entre 600 et 2 000 mètres d’altitude et fleurit de fin juin à début août.

Ses vertus et son odeur lui confèrent une place de choix en parfumerie et aromathérapie. 

LA LAVANDE ASPIC (lavandula latifolia), à feuilles larges : c’est une lavande de plaine qui pousse jusqu'à 600 mètres d’altitude, car elle est sensible au froid. Elle forme de hautes touffes. Les tiges florales portent deux épis secondaires en Y. Elle fleurit en août et son odeur est très camphrée. (*)

LA LAVANDE FINE (lavandula angustifolia), à feuilles étroites : lavande de montagne, elle pousse de 500 à 1500 mètres. Elle possède des touffes plus petites, avec des hampes fines et courtes et sans épis secondaires.

Elle fleurit de fin juin à fin août, et son odeur est très raffinée. (*)

LA LAVANDE MARITIME / DE MER : tripolion. Lavande de qualité inférieure, elle est utilisée en peinture, mais n’a pas d’intérêt en parfumerie. Elle n’est pas cultivée.

LE LAVANDIN : cette espèce hybride est née grâce aux insectes butineurs qui ont fécondé la lavande aspic et la lavande fine. Mais comme tout hybride, le lavandin est stérile et sa multiplication se fait uniquement par bouturage.

Meilleur marché, il est cultivé en grande quantité et utilisé dans les compositions parfumées des produits d’intérieur. Elle a une forme de fourche, et des épis floraux fournis et accompagnés de deux épis secondaires. (*)

(*) D’après l’ouvrage d’ANDRÉ, Jacques. Les noms des plantes dans la Rome Antique. Paris : Les Belles Lettres, 2010, 332 p.

Sources 

GHOZLAND, Freddy, FERNANDEZ, Xavier. L’Herbier parfumé : histoires humaines des plantes à parfum. Toulouse : Plume de Carotte, 2010, 214 p.

ELLENA, Jean-Claude (dir.), GRASSE, Marie-Christine (dir.), PEYRON, Louis (dir.). L’immortelle et le Ciste. Grasse : Musée International de la Parfumerie, 2011, 105 p. (Un jour, une plante)

DE FEYDEAU, Elisabeth. Les parfums : Histoire, Anthologie, Dictionnaire. Paris : Éditions Robert Laffont, 2011, 1206 p.

ANDRÉ, Jacques. Les noms des plantes dans la Rome Antique. Paris : Les Belles Lettres, 2010, 332 p.

Histoire de Nyon [en ligne]. Site officiel de la mairie de Nyons.
Disponible sur : <http://www.nyons.com/decouvrir/patrimoine/histoire-de-nyons.html> (consulté le 17/08/2012)

La lavande, le lavandin [en ligne]. Office du Tourisme de Buis les Baronnies.
Disponible sur : <http://www.buislesbaronnies.com/terroir/lavande.html> (consulté le 17/08/2012)

La Distillerie Bleu Provence [en ligne].
Disponible sur : <http://www.distillerie-bleu-provence.com/distillerie-huile-essentielle-lavande-nyons.html> (consulté le 17/08/2012)

BOUTONNET, Vincent, LAGET, Jean. Présentation des Baronnies [en ligne]. Groupement pour la Promotion et l’Expansion du Nyonsais-Baronnies.
Disponible sur : <http://www.gpenb.com/baronnies.html> (consulté le 17/08/2012)

Historique [en ligne]. Musée de la lavande, distillerie.
Disponible sur : <http://www.ardechelavandes.com/historique.htm> (consulté le 17/08/2012)

Louis Le Cardonnel (1862-1936) [en ligne]. La Revue critique : des idées et des livres.
Disponible sur : <http://www.larevuecritique.fr/article-louis-le-cardonnel-88643173.html> (consulté le 17/08/2012)

Liens utiles

ANDRÉ, Jacques. Les noms des plantes dans la Rome Antique. Paris : Les Belles Lettres, 2010, 332 p.

Site du CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel d’Expérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) : http://www.crieppam.fr/

Site du Fonds de dotation « Sauvegarde du Patrimoine Lavandes en Provence » : http://www.sauvegarde-lavandes-provence.org/