Patrimoine culturel immatériel

Les chants de marins : un patrimoine vivant en BretagneLes chants de marins : un patrimoine vivant en Bretagne

  • On a commencé le chant marin à l’école, comme on aurait commencé le poney…
  • j’ai tanné ma mère à fond pour pouvoir en faire !

C'est quoi ?

Au temps des grands voiliers de travail, certains chants rythmaient le travail de l’équipage et lui permettaient de synchroniser ses efforts, d’autres permettaient aux marins de se détendre et de supporter la rude vie en mer.

Ces chants ont résonné sur tous les bateaux du monde jusqu’à ce que petit à petit la force musculaire des marins soit remplacée par la force mécanique.

Bien que les chants de travail aient perdu leur fonction première, dans les régions maritimes, ils ont été préservés dans la tradition orale des marins et ils continuent à être transmis.

Douarnenez
©Ooh collective, Douarnenez

« Dans les années 1820 à 1860 la marine à voile, alors à son apogée, remplit les ports de grands voiliers marchands ; partout, les quais retentissent des chants des matelots en bordée. Capitaines et officiers de marine commencent à rédiger articles, dictionnaires et romans maritimes où ils évoquent ces chants et l’ensemble des traditions du bord. La culture maritime française connaît alors un premier âge d’or. »

C’est à cette époque que sont nés la plupart des chants de travail du bord que les marins anglophones appellent chanteys. Les relations avec le Nouveau Monde sont à leur apogée et la pêche baleinière bat son plein. Le chant est utilisé pour presque toutes les manœuvres.

Il faut cependant attendre 1927 en France pour que paraisse le premier livre de Chansons de bord grâce à Armand Hayet, capitaine bordelais.

Les chants de travail

Les chants à haler : La configuration de certains ports nécessitait l’aide de haleurs, souvent des marins à la retraite, des gamins du quartier des pêcheurs, ou toute personne prêtant ses bras, pour tirer le voilier qui ne pouvait arriver sous voile. Les uns derrière les autres, les haleurs tiraient le bateau, la cordelle sur l’épaule. Ces chants très anciens étaient basés sur des onomatopées ponctuant des vers très courts. Parfois immobiles sur le quai, les haleurs, pour faire avancer le bateau, en tiraient les bouts en alternant chaque main, d’où l’expression « haler main sur main ».

Les chants à hisser les voiles. Ces chants ne résonnent à bord des grands voiliers que par mauvais temps pour fournir l’effort nécessaire à la manœuvre. Le meneur s’arrête lorsque la voile est « à bloc », les chants sont donc rarement chantés en entier. Ces chants sont composés de refrains repris en chœur et de parties solo. Les chants à hisser « à grands coups » sont utilisés notamment pour hisser le grand hunier volant, la plus lourde des voiles. Les chants à hisser « à courir » servent pour l’envoi des cacatois, voiles plus légères que les autres. Le chant est rapide et saccadé et les refrains sont très courts. Les chants à hisser « main sur main » permettent de hisser les voiles d’étai et les focs qui montent facilement. Les refrains sont courts et répétitifs, la chanson est rythmée et scandée.

Hisser à bord du quatre-mâts, Parma en 1933
Collection Chasse-Marrée, Hisser à bord du quatre-mâts, Parma en 1933

Les chants à virer au guindeau. Les chants à virer retentissent quand la force de l’homme doit être démultipliée par un treuil afin d’exercer une traction supplémentaire qui ralenti cependant les mouvements. Ils sont notamment utilisés pour virer l’ancre, mais aussi sur les baleiniers lors de la longue opération qu’est le dépeçage. C’est sur les terre-neuviers que ces chants ont été le plus utilisés. Le virage au guindeau « à brimbales » est utilisé fréquemment jusqu’en 1920. Les hommes appuient alternativement sur la barre horizontale du treuil à balancier. Le chant était scandé et très rythmé.

Les chants à virer au cabestan. C’est cette manœuvre qui a suscité le plus grand répertoire de chants de travail dans la marine française. Ici, l’axe du treuil vertical est actionné au moyen de barres sur lesquelles les matelots poussent tout en marchant. Dans la Royale aux XVIIIe et XIXe siècle, les marins poussent en marchant en cadence au son du fifre et du tambour. Le grand cabestan sert à hisser le grand hunier ou à déraper l’ancre. Ces chants ont un rythme de marche. Quand la chaîne est raide, afin d’arracher l’ancre du fond, la chanson s’arrête et des cris et exclamations prennent le relais afin d’impulser l’énergie suffisante à cette opération.

Les chants à pomper. Parfois, de longues heures sont nécessaires à pomper l’eau de la cale. Cette manœuvre ne nécessitant que deux hommes, le chant sert avant tout à maintenir le moral et le bateau à flot.

Les chants à relever les filets. Ils résonnent notamment sur les harenguiers naviguant en Manche ou en mer du Nord. La manœuvre se fait en halant le filet « main sur main ». Le travail est long et éreintant.

Les chants à travailler la morue. A bord des morutiers, le chant soutient le travail quotidien à la chaîne, de préparation du poisson qui doit être salé.

Les chants à curer les runs. Spécifique aux pêcheurs morutiers, ces chants accompagnent le travail des matelots qui « curaient les runs » dans les cales c'est-à-dire qui creusaient des tranchées dans le sel à l’aide d’une pelle afin d’y ranger la morue.

Les chants à ramer, ou « chant à nager ». Les équipages de grosses barques de pêche restent après 1860, les principaux utilisateurs de l’aviron. Le chant permet aux rameurs de coordonner leurs efforts et soutenir la cadence.

Les chants de détente :

Les danses à bord. Si l'on a quelques rares mentions de "danses de caractère" à bord, un répertoire en vogue au XVIIIe siècle qui s'est maintenu ensuite dans l'armée et dans certaines régions, ainsi que de danses de couples, entre matelots, ce sont les rondes chantées " à trois pas" qui forment le fond le plus ancien (elles sont connues dès la Renaissance). Ce type de rondes a été pratiqué par les gens de mer jusque dans les années 1920, voire au-delà dans plusieurs régions littorales (Normandie, Bretagne, Vendée). « L’orchestre module un air breton ou de polka, ou même de chanson de cabestan, sur lequel, quel qu’il soit, la ronde tourne une ridée et les couples une polka… Ni le pas, ni la mesure, ni le rythme n’ont aucune espèce d’importance, vous en conviendrez, dans un bal long-courrier, du moment qu’on tape du pied, qu’on tourbillonne, qu’on crie, qu’on s’amuse, qu’on a la double de Chäteau-Cambusard et de tafia au dernier repas. » (Armand Hayet, Chanson de bord).

Danse de matelots à bord, 1844
Coll. part. M.C., Danse de matelots à bord, 1844

Les chants du gaillard d’avant. C’est sur le gaillard d’avant que les bons chanteurs improvisent sur la vie à bord ou entonnent des complaintes évoquant un naufrage ou la triste vie de matelot. C’est l’occasion de créer de nouveaux chants.

Les complaintes maritimes. Ces chants très anciens sont les témoins de la vie des matelots bien avant le XIXe. Certaines complaintes évoquent ainsi des combats de la guerre de Sept Ans (1756-1763) opposant la France à l’Angleterre, de hauts faits de corsaires, mais aussi des techniques de pêche ou de navigation.

Les marins ont continué à composer des chants durant tout le XXe siècle. S’adaptant à l’arrivée de la radio à bord, ils utilisent certaines mélodies diffusées. En revanche, l’arrivée de la télévision sur les bateaux ainsi que le changement des conditions de vie à bord ont pratiquement éteint les créations populaires.

Aujourd’hui, la sauvegarde de ces chants passe par avant tout par leur transmission aux plus jeunes amateurs de voile, ou de musiques maritimes. On peut entendre des "chants de marins" dans de nombreux ports, lors de fêtes, des Bordées de Dunkerque à la Fête du Hareng de Fécamp, à la Fête du chant de marin de Paimpol (depuis 20 ans), ou encore aux Bordées de Cancale où ont lieu des ateliers spécialement destinés à "amariner" de jeunes chanteurs.

Ça se passe où ?

Port de Concarneau
©Ooh collective, Port de Concarneau

Entourée par la mer par trois côtés, la Bretagne est depuis toujours une terre de marins. Elle a pour département les Côtes-d’Armor, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan.

Le Finistère, Penn-ar-Bed en breton signifie « la fin de la terre ». Et si c’est ici que la terre s’arrête, c’est là que les chants commencent.

Un brin d’évasion

Le kan-diskan ou kan ha diskan.

Parmi les danses de caractère, on découvre le kan-diskan. En breton, kan signifie chant et diskan, retour de chant, car il s’agit d’un chant en va et vient, une sorte de chant et réponse qui se distingue des autres formes responsoriales de deux façons :

  • Il n’oppose pas un chante-avant à un chœur, mais implique le chant de deux danseurs à voix égale, un chante-avant et un répondeur.

  • Il pratique le tuilage de voix, c'est-à-dire qu’avant de se lancer dans une phrase nouvelle, il termine avec l’autre chanteur la fin de sa phrase à l’unisson. Le tuilage donne de la force au son.

Le diskaner reprend à son tour chaque vers chanté par le kaner avant lui. Ce n’est donc pas une réponse, mais plutôt une reprise.

Deux chanteurs différents pourront attribuer des paroles différentes à une même mélodie, et un même chanteur change lui aussi les paroles selon ses envies. Texte et mélodie sont donc indépendants et une même mélodie peut accueillir n’importe quels textes tant que la coupe convient.

Le kan diskan, assez lent, n’est pas typiquement une technique de chant à danser, mais une façon normale de chanter dans toutes les circonstances de la vie, car le chanteur s’octroie beaucoup de liberté rythmique. Cependant, il peut tout de même être un chant à danser. Dans ce cas, les deux chanteurs accompagnés de leurs partenaires se donnent la main et commencent à marcher tout en cherchant le ton, puis débouchent sur un énoncer mélodique. Arrivent alors les paroles de l’appel à la danse. Les autres couples rejoignent la chaîne qui se referme en ronde.

Louise Ebrel est une chanteuse dont le répertoire est composé de nombreux kan diskan.

Ar Biniou (Ar sac’h ler), dont les paroles sont retranscrites ci-dessous est « une chanson apprise auprès de sa mère à la gloire du biniou qui donne beaucoup de joie au peuple. Il n’est pas défendu de chanter et danser le dimanche et jour de fête, sauf pendant les offices. ». Longtemps les équipages de la « Royale » ont eu à leur bord des sonneurs à tel point qu’aujourd’hui encore par dérivation le clairon se nomme biniou.

Voici les paroles de la chanson :

N’eo ket difennet gant Doue
Gant an Eskob gant ar Roue
Dansal d’ar Sul ha d’ar gouelioù
Nemet e-pad an ofisoù
Naga r rest deus an amzer all
Ha ‘man libr ar bobl da zansal
Hag a lesk beleg ar Gozh
Da gontan ‘faribolennoù.
Beleg ar Gozh zo un den mechant
A neus laeret an instrument
Da gas gantan d’e vatimant

Vit divertisin an dud yaouank
Dindan e gazel ur sac’h ler
Hag e wask warnan dre e vodig.
Evit sonan gant ar biniou
Ranker kaout kalz instrumanchoù
An indikaer an ibil berr
An ibil beuz b’an e c’henoù
Dindan e gazel ur sac’h ler
Hag e wask warnan dre e vodig.

Un brin d'histoire

La Bretagne.

« Péninsule plongeant dans l’Océan, la Bretagne a logiquement stoppé les migrations de peuples anglo-saxons, francs, celtes et latins. Sur ces terres légendaires plantées de mégalithes, les identités se sont forgées, des résistances sont nées. Très vite, le large s’est ouvert à de nouvelles aventures. Aux druides, moines et ducs, ont succédé les négociants, corsaires et pêcheurs. […]

La Préhistoire. Il y a près de 450 000 ans, des Homo Erectus taillent leurs premiers galets en Armorique. Après le passage de quelques chasseurs-cueilleurs, les traces d’occupation humaine se multiplient vers 5 000 av. J.-C., quand les populations se sédentarisent. Elles érigent alors les spectaculaires monuments mégalithiques. […]

L’Antiquité. Venus d’Europe centrale, les Celtes succèdent aux dresseurs de mégalithes. Très à l’aise dans de nombreux domaines, ils imposent leur langue et leurs coutumes. Leur culture transforme le pays en terre de légendes. Malgré leur résistance, ils ne peuvent empêcher César et ses troupes de conquérir la région en 56 av. J.-C. […]

Naissance de la Bretagne. Au Ve siècle, les Bretons débarquent sur les côtes de la petite Bretagne, chassés de la Grande-Bretagne actuelle par les Angles, les Saxons et les Scots. Parmi les nouveaux venus, des moines héroïques organisent les paroisses et bâtissent les premiers monastères. Par stratégie politique franque, Nominoë est nommé à la tête de la Bretagne. Il en fait bien plus et en devient le premier roi

La Moyen Age. […] Du Xe au XIVe siècle, rivalités et guerres de succession s’enchaînent. Plusieurs nobles revendiquent le duché breton. […].

La Renaissance. Au XVe siècle, la Bretagne s’enrichit avec l’essor du chanvre et du lin [qui permettra la fabrication de voiles pour la flotte Royale, la marine anglaise, l’armada espagnole et les colonies d’Amérique]. Elle ne cessera plus d’échanger avec le monde entier. […] L’apogée se poursuit sous les règnes de François Ier, Pierre II, Arthur III et François III. Au milieu de ces hommes, Anne de Bretagne joue un rôle essentiel en faveur de son peuple.

Ancien Régime et Révolution. Le pouvoir royal s’impose. Il organise l’économie, la justice, la marine. Il établit le parlement de Bretagne à Rennes, [et] développe les ports de commerce et d’armement. Vauban fortifie le littoral, comme dans la baie de Morlaix. [Le royaume établit un fort national, renforce les remparts et arme 900 bâtiments dans la cité corsaire de Saint-Malo. Colbert installe à Lorient la Compagnie des Indes Orientales. Porcelaines, soies, épices y sont débarquées, sous la protection de la citadelle de Port-Louis.]A la Révolution, ces progrès mènent à diviser les « bleus », souvent bourgeois, et les « blancs » de la noblesse.

La période moderne. C’est le temps des mutations. Il voit naître une industrie de la pêche et de l’agriculture, avec les conserveries. Il est douloureux quand les Bretons payent un lourd tribut aux guerres mondiales et assistent au bombardement de Brest, Lorient ou St-Malo. Les ports et arsenaux ressusciteront. […] Que d’héroïsme et de sueur sur ces bateaux quittant Paimpol ou de Saint-Malo pour aller pêcher la morue à Terre-Neuve et en Islande. […] Paimpol a gravé leur histoire dans la pierre des demeures d’armateurs ou dans les ruelles où les pêcheurs louvoyaient d’un bistrot à l’autre. Aujourd’hui, la pêche de haute mer est plutôt pratiquée par Lorient ou Concarneau. […] A la fin du XIXe siècle, la boîte de conserve chamboule la vie de Douarnenez et de Concarneau. Une main d’œuvre nombreuse, féminine, met en boîte les sardines. 34 conserveries vont rivaliser chez les Penn-Sardin, à Douarnenez ! Des mouvements sociaux et syndicaux en émergent. Ce côté ouvrier et populaire se retrouve au masculin dans les arsenaux de Brest, Lorient, Saint-Nazaire. »

Port de pêche à Concarneau
©Ooh collective, Port de pêche à Concarneau

Un brin de poésie

La barque aux trente matelots
Les Pirates, (CD Ne pleurez pas les filles, 2008)

La belle se promène le long de son jardin
Le long de son jardin sur le bord de l’île
Le long de son jardin sur le bord du ruisseau
charmant matelot
Elle aperçoit une barque de trente matelots
Le plus jeune des trente, chantait une chanson
Il rencontre une belle, qui s’en allait laver
Votre chanson est belle, je voudrais la savoir
Montez dedans la barque, je vous l’apprendrai
Etant dedans la barque, elle se mit à pleurer
Qu’avez-vous donc la belle, qu’avez-vous à pleurer
Je pleure mon cœur en gage, que vous m’avez volé
Ne pleurez pas la belle, nous vous le rendrons.

Les Pirates
©Ooh collective, Les Pirates

Petit abécédaire

Accorder : « Lorsque les matelots abraquent et tirent sur un cordage, pour que la force des actions réunies soit plus complète, ils s’accordent ; c’est en chantant qu’ils obtiennent ce résultat. Il est peu de personnes qui, étant allées dans un port de mer, ne se souviennent d’avoir entendu, le long des quais, les marins s’aidant dans leur travail par ces chants pleins d’harmonie, et dans lesquels l’entente des parties musicales, les rapports des tierces, des faussets et des basses sont admirablement combinés. » Dictionnaire pittoresque de la marine, Jules Leconte, 1835.

Cabestan : treuil vertical

Chanteys : terme utilisé par les anglophones pour désigner les chants de travail à bord.

Curer les runs : travail des matelots dans les cales des morutiers qui consistait à creuser des tranchées dans le sel à l’aide d’une pelle afin d’y conserver la morue.

Finistère (Penn-ar-Bed en breton) : signifie la « fin de la terre », « le bout du monde ».

Guindeau : treuil horizontal servant notamment à remonter l’ancre.

Haleur : Hommes ou femmes qui s'attellent à la corde des bateaux pour les faire entrer dans le port.

Hunier : voile au dessus de la hune.

Hune : Plateforme établie horizontalement au sommet d'un mât qui la traverse, et qui sert principalement à soutenir les hommes chargés des manœuvres hautes.

Morutier : bateau équipé pour la pêche à la morue.

Mouillage : Lieu ou fond où l'on jette les ancres d'un navire.

Terre-neuvas ou terre-neuvier ou morutier : bateau équipé pour la pêche à la morue au large de Terre-Neuve. Le premier terre-neuvas emprunte la route vers le Canada au XVIe siècle.

Gaillard : pont surélevé d'un bateau.

Concarneau
©Ooh collective, Concarneau

Sources

Office du Patrimoine Culturel Immatériel, Michel COLLEU (OPCI).

COLLEU, Michel / COUILLOUD, Nathalie. - Chants de marins : à la découverte d’une tradition vivante. - Chasse-marée Ed., 2003, 143 p.

GUILCHER, Yves. - La danse traditionnelle en France : d'une ancienne civilisation paysanne à un loisir revivaliste. - FAMDT Ed., 2001, 276 p.

Liens utiles

Site de l’office du Tourisme en Bretagne : http://www.tourismebretagne.com/

Site du Musée de la Pêche à Concarneau : http://www.musee-peche.fr/

Site des Editions du Chasse-marée : http://www.chasse-maree.com/

Site de l’association Phare-Ouest : http://www.lesbordees.com/

Site du groupe Les Pirates :http://www.myspace.com/lespiratesbzh

A écouter

Cabestan, Le combat de la danaé, Fortunes de mer : chants de marins, Le Chasse-marée, 1993.

Les Pirates, La barque aux trente matelots, Ne pleurez pas les filles, Association Phare-Ouest, 2008.

Louise Ebrel, Ma zad ma mamm, L’oz production, Keltia Musique, 2010.