Patrimoine culturel immatériel

La dévotion à Sainte Thérèse de LisieuxLa dévotion à Sainte Thérèse de Lisieux

  • « Ma première rencontre avec Sainte-Thérèse, c’est sur les genoux de ma Maman »
  • « Il n’y a pas de dévotion à Thérèse, on s’approche de Thérèse qui nous conduit au Christ »
  • « Thérèse a un message : de valoriser les petites choses du quotidien »

C'est quoi ?

« Il n’aura fallu que 24 ans à Thérèse Martin pour devenir "la plus grande sainte des temps modernes" (Pape Pie X). Elle franchit à l’âge de 15 ans de multiples obstacles pour entrer au Carmel où elle désire prouver son amour au Christ qui l’appelle à donner sa vie pour le monde.

Devenue Thérèse de l’Enfant Jésus, elle choisit de faire une confiance totale au Seigneur et de devenir de plus en plus petite pour s’abandonner à Lui. En 1896, elle découvre le sens profond de sa vocation : « Dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’amour » et elle s’offre de plus en plus pour soutenir l’effort des missionnaires.

©Archives du Carmel de Lisieux-Besnier, Thérèse à 8 ans avec sa sœur Céline - 1881
©Archives du Carmel de Lisieux-Besnier, Thérèse à 8 ans avec sa sœur Céline - 1881

Pour cela, elle vit jusque dans les petites choses sa "voie de confiance et d’amour" qu’elle voudrait transmettre au monde. C’est ce qui se réalise, après sa mort, avec la publication de "Histoire d’une âme". Ce livre, où elle raconte sa vie, va conquérir le monde (traduction en plus de 60 langues) : «la petite voie » née de l’évangile est un chemin de sainteté proposé à chacun là où il en est.

Une étonnante célébrité

Thérèse est la plus connue des saintes françaises à l’étranger, alors que presque personne n’avait assisté à ses funérailles. Morte à 24 ans le 30 septembre 1897 au carmel de Lisieux, elle y était entrée le 9 avril 1888 à l’âge de 15 ans.

Elle a été canonisée en 1925 par le pape Pie XI et déclarée patronne secondaire de la France en 1944 - au moment de la bataille de Normandie - par le pape Pie XII.

Le 19 octobre1997, sur la place Saint-pierre de Rome, le pape Jean-Paul II l’a proclamée "Docteur de l’Église". Un titre réservé à ceux et à celles qui ont particulièrement bien compris et mis en valeur le message de l’Évangile. C’est la plus jeune des 33 "docteurs". [...]

Trois mois avant de mourir, Thérèse avait prévu qu’elle passerait son ciel à faire du bien sur la terre, à y faire tomber une "pluie de roses", comme elle avait dit un jour. Son pressentiment s’est réalisé. Très peu de temps après sa mort, des guérisons et des conversions en grand nombre ont été obtenues grâce à son intercession. C’est à cause de toutes ces faveurs que le peuple chrétien s’est mis à la prier de plus en plus et à réclamer au Vatican sa canonisation.

Un an après sa mort, en 1898, on a publié l’Histoire d’une âme, un ouvrage de 475 pages contenant des extraits de ses lettres, des poésies et des pièces de théâtre qu’elle avait composées, mais surtout le récit de sa vie. La supérieure de la communauté - qui était l’une de ses propres sœurs - lui avait en effet demandé en 1895 de raconter ses souvenirs d’enfance. Ce qu’elle fit. La petite carmélite de 22 ans ne s’imaginait évidemment pas que ces pages allaient être traduites quelques années plus tard dans plus de cinquante langues et permettre à des millions de lecteurs de mieux comprendre le message de l’Évangile. »

Le Carmel en France. -La vie et le message. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.carmel.asso.fr/La-vie-et-le-message.html

Ça se passe où ?

Lisieux est le chef-lieu d'arrondissement du Calvados, dans le pays d'Auge.

« La basilique érigée en l’honneur de Sainte Thérèse sur la colline qui surplombe la ville de Lisieux a été construite en un temps record grâce aux offrandes venues du monde entier. Commencée en 1929, elle était pour l’essentiel achevée en 1937.

La statue qui la représente portant un crucifix dans les mains et faisant tomber une pluie de roses sur la terre existe à plus de 300 000 exemplaires. On la trouve un peu partout dans le monde, jusque dans les plus petites églises de village ou de brousse. »

Le Carmel en France. -La vie et le message. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.carmel.asso.fr/La-vie-et-le-message.html

La maison natale de Sainte-Thérèse se trouve à Alençon, où elle vécut ses premières années.

Depuis le XVIIe siècle, Alençon fonde sa renommée sur l'art de la dentelle à l'aiguille (Patrimoine mondial de l'Unesco). Mme Martin, était dentellière au Point d'Alençon et s'est ensuite installée à son compte.

©Ooh collective, Maison natale de Sainte-Thérèse
©Ooh collective, Maison natale de Sainte-Thérèse

Un brin d’évasion

Mariam de Bethléem, Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (1846-1878)

C'est à Abellin, un petit village non loin de Nazareth qu'une autre future carmélite, Mariam Baouardy, naît le 5 janvier 1846 de parents libanais.

Orpheline à l'âge de deux ans, elle part avec un oncle en Égypte. À treize ans, elle se refuse au mariage, car elle veut se consacrer au Seigneur. Elle s'enfuit, vit à Alexandrie, Beyrouth, puis arrive à Marseille et travaille comme domestique dans différentes familles.

À 21 ans elle entre au Carmel de Pau et prend le Nom de Sœur Marie de Jésus Crucifié. Elle reçoit de nombreuses grâces extraordinaires (extases, lévitations, stigmates et prophéties) qu'elle vit dans la simplicité, l'humilité et surtout l'obéissance.

Elle participe à la fondation du Carmel de Mangalore en Inde, puis de celui de Bethléem où elle meurt à 32 ans des suites d'un accident.

Elle est célèbre pour la beauté de ses cantiques et de ses hymnes qui sont colorés d'Orient et jaillissent spontanément de son coeur.

Elle a été béatifiée en 1983 par Jean-Paul II à Rome.

Un brin d'histoire

« Marie-Françoise-Thérèse Martin naît à Alençon le 2 janvier 1873, dernière d'une famille exceptionnellement chrétienne.

Thérèse, qui est vive, espiègle, volontaire et facilement coléreuse, reçoit une éducation ferme et aimante, dans une ambiance familiale chaleureuse et joyeuse.

Mais sa mère meurt alors qu'elle n'a que 4 ans, et, sous le choc, elle devient timide et hypersensible. Elle se choisit sa soeur Pauline comme seconde maman. Leur père installe sa famille à Lisieux, dans la maison des Buissonnets, et il entoure particulièrement Thérèse de tendresse.

Lorsque celle-ci a 9 ans, nouveau choc: Pauline entre au Carmel. Thérèse prend alors conscience qu'elle-même est appelée à suivre cette voie. Mais l'année suivante, elle subit une grave maladie nerveuse. Elle en sera guérie par la Vierge, qu'elle voit lui sourire.

En 1884, lors de sa première communion, elle se donne à Dieu pour toujours. Sa soeur Marie entre au Carmel, et elle-même est prise d'une grave crise de scrupules, tandis que redouble son hypersensibilité.

C'est la nuit de Noël 1886 que le Seigneur lui donne une grâce de force qui la transforme complètement. Elle décide alors d'entrer au Carmel pour Noël 1887 et va, avec son père, jusqu'à Rome, en demander l'autorisation au pape Léon XIII. Finalement, c'est l'évêque de Bayeux, Monseigneur Hugonin, qui permet son entrée, le 9 avril 1888: elle a 15 ans et trois mois.

Dès les débuts de sa vie religieuse, Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face fait preuve d'une étonnante maturité, au milieu d'une vie en apparence toute simple où rien ne la distingue, mais qui est déjà marquée par la souffrance: maladie de son père, aridité intérieure, solitude spirituelle.

Sous la conduire de l'Esprit, elle découvre la "petite voie de la confiance et de l'amour", qui est l'abandon du petit enfant à l'Amour miséricordieux du Père. Et le 9 juin 1895, elle rédige son Acte d'offrande à l'Amour miséricordieux.

En 1896, elle se voit confier la responsabilité de la formation des novices, à qui, se révélant une remarquable pédagogue, elle enseigne sa petite voie d'enfance.

C’est aussi l'époque où ses premières hémoptysies dévoilent la tuberculose dont elle souffre déjà depuis deux ans, et celle où elle entre dans une douloureuse nuit de la foi.

En 1897, elle s'alite définitivement. Après une longue et douloureuse agonie, elle meurt le 30 septembre, en disant: "Mon Dieu, je Vous aime".

Publiée un an après sa mort, l'Histoire d'une âme, composée des écrits qu'elle avait rédigés à la demande de ses supérieures, se répand avec une incroyable rapidité, et les miracles dus à son intercession se multiplient.

En 1925, Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus est canonisée par Pie XI. En 1927, elle est proclamée patronne des missions. En 1944, Pie XII en fait la patronne secondaire de la France et, en 1997, Jean-Paul II l'a proclamé Docteur de l'Église. »

Sursum Corda. -Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://sursum.free.fr/sainte_therese.htm

Les reliques de sainte Thérèse

« La source du mouvement de vénération des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face a commencé au cimetière de Lisieux peu de temps après sa mort, le 30 septembre 1897. [...] Très vite, les lecteurs de l’Histoire d’une Âme viennent à Lisieux en pèlerinage sur la tombe de Thérèse. [...] Des miracles y ont lieu, dont la guérison, le 26 mai 1908, d’une petite fille aveugle, âgée de 4 ans, Reine Fouquet [...] Les pèlerinages sur la tombe sont alors de plus en plus nombreux. [...] Le corps de Thérèse est exhumé au cimetière de Lisieux le 6 septembre 1910, en présence de l’évêque et de quelques centaines de personnes. Les restes sont déposés dans un cercueil de plomb et transférés dans un autre caveau. Une deuxième exhumation a lieu les 9-10 août 1917. Le 26 mars 1923, a lieu la translation solennelle du cercueil depuis le cimetière jusqu’à la chapelle du Carmel. La béatification de Thérèse aura lieu à Rome le 29 avril 1923. La canonisation a lieu à Rome le 17 mai 1925. A Lisieux, le 30 septembre 1925, le légat du Pape, le cardinal Vico, vient s’agenouiller devant la châsse entrouverte où repose le corps de Thérèse, pour y déposer une rose d’or dans la main du gisant, réalisé en 1920 par le moine Marie-Bernard, de la Trappe de Soligny. [...] »

LAGOUTTE, Bernard (Recteur de la Basilique de Lisieux). -À propos des Reliques de sainte Thérèse. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.therese-de-lisieux.catholique.fr/A-propos-des-Reliques-de-sainte-Therese.html

Dès la fin des années 1940, les reliques de sainte Thérèse voyagent dans divers diocèses de France, où elles sont vénérées. La châsse dite « châsse du Brésil » voyage aujourd’hui à travers le monde, exauçant ainsi le voeu de Thérèse d’« annoncer l'Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées ».

Monuments dédiés à Thérèse de Lisieux

Fondation des orphelins apprentis d'Auteuil

Nommé directeur de l'œuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil en 1923, le père Daniel Brottier, décide la construction d'une chapelle dédiée à la « Bienheureuse Thérèse de l'Enfant Jésus ». Il veut sauver les enfants les plus malheureux et les plus pauvres, tout en associant étroitement Thérèse de Lisieux à cette mission et faire découvrir son message d’amour.

C'est le premier sanctuaire en France dédié à sainte Thérèse. La chapelle, consacrée en 1930, abrite des reliques de sainte Thérèse.

La Basilique Sainte-Thérèse de Lisieux

« L’idée d’ériger une basilique à Lisieux en l’honneur de celle qui venait d’être canonisée en 1925, rencontra bien des oppositions dans le clergé local. [...] Ces objections n’ont pas arrêté l’évêque d’alors, Mgr Lemonnier. Dès 1925, il chargeait un architecte de Paris d’établir un avant-projet. Mais l’édifice proposé suscita de très nombreuses critiques ; à l’étranger notamment, on en trouvait les proportions exiguës et on estimait que, pour la Sainte la plus aimée du monde, il fallait la plus belle basilique possible.

On demanda alors un nouveau projet à un architecte du nord de la France, Monsieur Louis-Marie Cordonnier, dont la réputation était internationale.

Le Pape Pie XI, qui avait canonisé Thérèse le 17 mai 1925, la considérait comme l’Etoile de son pontificat. Il désirait vivement la construction à Lisieux d’un sanctuaire. Ce désir du Pape contribua à réduire les oppositions locales, et [...] les premiers travaux commencèrent en 1929. [...] Le 11 juillet 1937, au terme du onzième Congrès Eucharistique National, le Cardinal Pacelli, futur Pape Pie XII, procède à la bénédiction solennelle de la basilique. [...]

Les jours d’affluence, 3 000 pèlerins peuvent prendre place sur les bancs de la basilique et suivre sans difficulté les cérémonies qui se déroulent dans le sanctuaire : aucune colonne n’arrête le regard. [...] »

Pèlerinage de Lisieux. -La Basilique Sainte Thérèse de Lisieux. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.therese-de-lisieux.catholique.fr/Basilique-Sainte-Therese-de-Lisieux.html

La Cathédrale Saint-Pierre de Lisieux, ©Ooh collective
©Ooh collective

La Cathédrale Saint-Pierre de Lisieux

« La Cathédrale Saint-Pierre intéresse le visiteur par son architecture et son histoire : elle est l’un des joyaux de l’art gothique normand, tout en nous rappelant que Lisieux fut le siège d’un évêché jusqu’en 1790.

Mais c’est à un autre titre qu’elle intéresse le pèlerin de Lisieux : elle est le lieu où Thérèse a le plus participé à la vie de l’Eglise locale pendant sa jeunesse. C’est, en effet, à la cathédrale que, pendant plus de dix ans, Thérèse s’est rendue, tous les dimanches et souvent en semaine, avec son père et ses sœurs, pour participer à l’Eucharistie. [...] »

Pèlerinage de Lisieux. -La Cathédrale Saint-Pierre. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.therese-de-lisieux.catholique.fr/La-Cathedrale-Saint-Pierre.html

Le Carmel de Lisieux

« Le Carmel de Lisieux fut fondé en 1838. Lorsque Thérèse Martin y entra le 9 avril 1888, il s’y trouvait vingt-six sœurs. C’est dans un Carmel authentiquement missionnaire qu’entrait la future « patronne des missions ». Le Carmel de Lisieux avait en effet fondé à Saigon, en 1861, le premier Carmel d’Extrême-Orient.

La semence partie de Lisieux devint féconde, puisque de multiples Carmels germèrent bientôt en Extrême-Orient. . [...] Dans la chapelle de la Châsse, le pèlerin peut vénérer les restes de la Sainte : quelques ossements sont insérés dans le gisant représentant Thérèse sur son lit de mort ; la presque totalité des reliques est renfermée dans un coffret placé en dessous de la Châsse. Chaque année, le dernier dimanche de septembre, a lieu l’ostension de ces reliques à travers la ville.

Au-dessus de la Châsse est placée la statue de la Vierge, celle-là même qui, le 13 mai 1883, aux Buissonnets, guérit la petite Thérèse par « son ravissant sourire ».

Pèlerinage de Lisieux. –Le Carmel de Lisieux. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.therese-de-lisieux.catholique.fr/Le-Carmel-de-Lisieux.html

Basilique de Choubrah (au Caire)

En 1926, des frères carmes installés au Caire, décident de dédier une petite chapelle à Thérèse de Lisieux. Les croyants s’y recueillent de plus en plus nombreux et la chapelle doit être rapidement agrandie. Les travaux sont financés par les dons de la population Le sanctuaire est fréquentée par des personnes de différentes religions.

Un brin de poésie

L'abandon est le fruit délicieux de l’Amour

Poème de Sainte Thérèse de Lisieux

Il est sur cette terre
Un Arbre merveilleux
Sa racine, ô mystère
Se trouve dans les Cieux !

Jamais sous son ombrage
Rien ne saurait blesser
Là sans craindre l'orage
On peut se reposer

De cet Arbre ineffable
L'Amour voila le nom
Et son fruit délectable
S'appelle l'Abandon

Ce fruit dès cette vie
Me donne le bonheur
Mon âme est réjouie
Par sa divine odeur

Ce fruit quand je le touche
Me parait un trésor
Le portant à ma bouche
Il m'est plus doux encore

Il me donne en ce monde
Un océan de paix
En cette paix profonde
Je repose à jamais...

Seul l'Abandon
En tes bras, ô Jésus
C'est lui qui me fait vivre
De la vie des Élus

À toi je m'abandonne
O mon Divin Époux
Et je n'ambitionne
Que ton regard si doux

Moi je veux te sourire
M'endormant sur ton coeur
Je veux encore redire
Que je t'aime, Seigneur !

Comme la pâquerette
Au calice vermeil
Moi petite fleurette
Je m'entrouvre au soleil

Mon doux Soleil de vie
O mon Aimable Roi
C'est ta Divine Hostie
Petite comme moi

De sa Céleste Flamme
Le lumineux rayon
Fait naître dans mon âme
Le parfait Abandon

Toutes les créatures
Peuvent me délaisser
Je saurais sans murmures
Près de toi m'en passer

Et si tu me délaisses
O mon Divin Trésor
Privée de tes caresses
Je veux sourire encore

En paix, je veux attendre
Doux Jésus, ton retour
Et sans jamais suspendre
Mes cantiques d'amour

Non rien de m'inquiète
Rien ne peut me troubler
Plus haut que l’alouette
Mon âme sait voler.

Au-dessus des nuages
Le Ciel est toujours bleu
On touche les rivages
Où règne le Bon Dieu.

J’attends en paix la gloire
Du Céleste séjour
Car je trouve au Ciboire
Le doux Fruit de l’Amour !

©Archives du Carmel de Lisieux-Gombault, Thérèse novice sans manteau - 1889
©Archives du Carmel de Lisieux-Gombault, Thérèse novice sans manteau - 1889

Petit abécédaire

AMOUR : La vie de tous les jours est faite de mille petits gestes, de difficultés, de petits sacrifices: autant d'occasions de montrer notre amour pour le Seigneur et pour ceux qui nous entourent. Thérèse nous invite à n’en manquer aucune.

« Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même ». (PN 54)

« Je comprends maintenant que la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s'étonner de leur faiblesse, à s'édifier des plus petits actes de vertu qu'on les voit pratiquer. » Ms C 12 r°)

Au moment de sa mort, Thérèse laisse échapper cet ultime murmure : « Je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour… Je l’aime !...mon Dieu, je vous aime ! ». Tel est bien le dernier mot de Thérèse : l’Amour. C’est avec ce mot qu’elle a achevé sa vie, comme c’est avec lui qu’elle a terminé chacun de ses trois manuscrits.

CONFIANCE ET ABANDON : Thérèse se sait petite et faible. Elle nous propose le chemin de confiance d’abandon de l’enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père. Ce chemin passe par les petites choses de la vie quotidienne : Thérèse est attentive à l’extraordinaire de la présence de Dieu qui se donne à nous dans l’instant présent. Cette présence d’amour la fait aller de l’avant sans crainte.

Elle nous invite à nous abandonner simplement dans la confiance à l’Amour infini et miséricordieux de Dieu. Tout le monde peut suivre cette petite voie, c'est la sainteté à la portée de tous : «La sainteté n'est pas dans telle ou telle pratique, elle consiste en une disposition du coeur qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu'à l'audace en sa bonté de Père. » (Derniers entretiens)

MISÉRICORDE : Un Dieu de miséricorde

À une époque marquée par la représentation d'un Dieu de justice et la peur du jugement, Thérèse va nous rappeler que Dieu est avant tout miséricorde, un Père plein de tendresse pour ses enfants, particulièrement pour les plus petits, ceux qui se reconnaissent pauvres et impuissants.

Sources

Abbaye-Saint-Benoît. -Histoire d’une âme. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/carmel/thereseenfj/histame/index.htm

Office de tourisme du Pays d'Alençon. - Sainte Thérèse de Lisieux : Sainte Thérèse de l'enfant Jésus. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.paysdalencontourisme.com/alencon-sainte-therese-lisieux_24_fr.html

Le Carmel en France. -Mariam de Jésus Crucifié. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.carmel.asso.fr/-Mariam-de-Jesus-Crucifie-.html

Abbaye-Saint-Benoît. -Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié Baouardy. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0240.htm

DESCOUVEMONT, Pierre /LOOSE, Helmuth Nils. -Thérèse et Lisieux. -Éditions du Cerf, 1991, 335 p.

Liens utiles

Site du Carmel de Lisieux : http://www.carmeldelisieux.fr/

Site du Comité Départemental du Tourisme de l'Orne : http://www.therese-de-lisieux.fr

À écouter

Sylvie Buisset (interp.) / Ste Thérèse (paroles) / Sr Anne-Elisabeth Bordeau (musique), Vivre d'amour, Editions des Béatitudes, Vivre d'amour, 2011