Patrimoine culturel immatériel

Les maîtres verriers de BayelLes maîtres verriers de Bayel

C'est quoi ?

« La noble œuvre resplendit. Mais noblement resplendissante, qu’elle éclaire les esprits pour qu’ils aillent vers la lumière vraie »
Abbé Suger de Saint-Denis (Ca 1080-1151)

 « Il a taillé des ruisseaux dans les pierres, et son œil a vu tout ce qui est précieux ».
Livre de Job 

«  Le sable mêlé au nitre se mit à fondre par l’ardeur du feu. On vit alors couler
un liquide inconnu, transparent, formé de ce mélange… telle est l’origine
du verre né d’un heureux hasard »
Pline l’Ancien (23 – 79)

« La Cristallerie Royale de Champagne est l’une des plus anciennes manufactures françaises de cristal soufflé à la bouche.
Cette cristallerie de réputation mondiale n’a jamais éteint ses fours depuis le XVIIe siècle. La Royale de Champagne d’aujourd’hui est l’héritière d’un savoir-faire parmi les plus riches et raffinés où la main de l’homme est souveraine. Soufflage à la bouche, taille à la main, gravure au sable, satinage, dorure, dépôt de platine, émaillage… sont autant d’hommages aux métiers du feu qui ont fait la réputation de Bayel, et lui ont permis d’obtenir le label Entreprise du Patrimoine Vivant. »

(consulté le 21/09/2012)

Cité du Cristal Bayel [en ligne] Musée du Cristal. Disponible sur  : <http://www.bayel-cristal.com/ > (consulté le 28/09/2012)

Verre soufflé © Ooh! Collective
Verre soufflé © Ooh! Collective

LE TRAVAIL A CHAUD 

Selon les formes et la régularité voulues, le façonnage peut être très différent d’une pièce à l’autre. Les pièces ou parties de pièces peuvent être soufflées-tourné à la bouche, soufflées-fixe à l’air comprimé, pressées dans des moules pour les pièces peintes ou façonnées par étirement et déformation à partir d’une moulure. Le travail commence toujours par le cueillage. De la pointe de sa canne, le verrier « cueille » dans le creuset la quantité de verre en fusion nécessaire au façonnage de la pièce. Le cueillage est réalisé à l’aide d’une canne creuse si la pièce est soufflée, ou une canne pleine.

Les verres et les gobelets

Leur fabrication est l’activité principale de la manufacture. Les verres sont composés de trois parties fabriquées en trois étapes : la paraison ou partie supérieure soufflée, la jambe et le pied. Les techniques diffèrent selon le rendu voulu. Les parties de la pièce sont ensuite collées à chaud puis recuites pendant deux heures. Les gobelets et les verres dépourvus de jambe et de pied sont façonnés en une seule pièce.

Les carafes

Une fois la paraison soufflée, la jambe, le pied, le col et le bec verseur sont façonnés. Sur la canne, le cristal pré-façonné est maintenu en rotation avant d’être pré-soufflé puis placé dans un moule. Le soufflage peut alors être soit un soufflé-tourné (avec rotation et le propre souffle du verrier), soit un soufflé-fixe (sans rotation avec air comprimé). Jambe et pied lui sont rajoutés après un rebrûlage du fond. Une fois la paraison, la jambe et le pied de la carafe réalisés, ces 3 parties sont ensuite séparées de la canne et placées sur un chasse-pot afin de travailler le col, le bec verseur et l’anse. Après le rebrûlage, le col est coupé puis ouvert avec des fers. Le bec est formé à la coupeuse ou par pincement à chaud et enfin l’anse est collée à chaud après avoir été roulée sur le marbre.

Découpe du bec verseur d'une carafe © Ooh! Collective
Découpe du bec verseur d'une carafe © Ooh! Collective

Les bouchons

Les bouchons de forme géométrique sont moulés dans une presse. Ceux à pommeau sont roulés à la canne et façonnés à la pince.

Les presses (moulures)

Manuelles ou hydrauliques, les presses servent à fabriquer les petits articles non soufflés. Elles permettent de réaliser des figurines, cendriers, coupelles ou des parties de pièces pleines.

La moulure déformée

La moulure déformée permet la fabrication de pièces telles que les vases torsadés, des corbeilles ou des paniers. La moulure est d’abord réalisée dans une presse, démoulée puis collée à chaud sur une canne à tête plate appelée pontil. La déformation se fait par rotation du pontil. Le cristal est réchauffé afin de devenir malléable, puis la pièce est façonnée par étirement grâce à des rotations inversées, horizontales, verticales ou obliques selon la déformation voulue. La pièce est ensuite refroidie, détachée du pontil par simple choc, contrôlée, rebrûlée puis portée à l’arche de recuisson.

L’aspiré-soufflé

Technique utilisée pour fabriquer des vases ou carafes géométriques à fond épais. La matière est placée dans un moule et aspirée pour remplir le moule puis pré-soufflée. Elle est ensuite placée dans un second moule où elle subira un soufflé fixe à air comprimé.

Les moules

Les moules doivent être préparés avant de les utiliser. Pour les techniques de soufflé tourné, où la matière est en mouvement, sa paroi intérieure est enduite d’un lubrifiant à base de carbone, puis saupoudrée de grains de liège ce qui permet de lustrer le cristal lors du soufflage. Avant utilisation, les moules sont refroidis et humidifiés. Pour les techniques de soufflé-fixe, le moule est chauffé et ses parois internes sont nettoyées et lubrifiées afin d’éviter le collage du cristal.

Moule pour le soufflé-fixe © Ooh! Collective
Moule pour le soufflé-fixe © Ooh! Collective

Les cannes

Les cannes sont généralement en acier inox. On trouve la canne de soufflage qui est creuse, alors que la canne de presse, le ferret, le pontil et le chasse-pot sont tous pleins. La canne de soufflage mesure environ 1,60 m pour le poids moyen d’un kilo.

La recuisson

Une fois façonné, le verre chaud est placé dans une arche de recuisson qui fait le lien entre le façonnage (qui se fait à chaud) et les finitions (qui se font à froid), afin d’éviter le choc thermique qui provoquerait l’éclatement de la pièce. Le temps de cuisson varie selon les tailles et peut aller de 2 heures à 24 heures.

LE VERRE FROID

Les contrôles de qualité

Le contrôle principal a lieu à la sortie de l’arche de recuisson. Il se pratique à l’œil nu et à la main. Il vérifie le cahier des charges des modèles produits ainsi que la pureté de la matière. Il garantit la qualité du produit et détermine la production quotidienne. Les pièces refusées sont recyclées. D’autres, présentant des imperfections de surface peuvent être dirigées vers un atelier de réparation avant d’être tout de même commercialisées.

Un deuxième contrôle de qualité a lieu avant l’emballage. La résistance des anses, de l’épaisseur, de l’étanchéité, etc., est vérifiée par d’autres contrôles spécifiques.

Le coupage

Le coupage permet d’ouvrir la partie supérieure de la pièce (la calotte de paraison). Pour les verres, le coupage se fait au diamant avant de chauffer la partie à ôter au chalumeau afin qu’elle se casse par un choc thermique contrôlé. Les bavures de coupe sont alors poncées puis émeries. Le bord plat et coupant est poncé puis arrondi par rebrûlage.

Pour les autres pièces de forme plus conséquentes, le coupage se fait à froid avec une scie à diamant humidifiée.

Le rebrûlage

Cette opération permet d’arrondir les bords des verres et des gobelets. Les bords du verre mis en rotation sur une tournette, s’arrondissent sous l’effet du chalumeau. Le verre, fragilisé par la chauffe partielle, doit être cuit une seconde fois.

Le flettage

Le flettage est un ponçage à plat qui permet de gommer certains défauts, d’aplanir les surfaces et d’arrondir les angles. De nombreux abrasifs sont utilisés : diamant, grès, pierre de carrière, émeri, liège, feutre. La pièce est repolie à l’acide.

Le détachage

Les pièces qui se trouvent ici nécessitent une finition de surface ou demandent d’être débarrassées de leurs imperfections de surface. Afin de pouvoir être commercialisées, elles subissent un détachage à la ponce humide sur meule liège, puis un défumage ou polissage à la cérite sur meule feutre.

Le bouchage

Elle concerne l’ajustage des bouchons aux carafes, les deux pièces étant fabriquées séparément et à la main. Le col des carafes est rodé pour augmenter son ouverture, et la douille du bouchon est rodée pour réduire son diamètre. Les rodages se font au diamant, puis les pièces sont repolies sans en modifier l’ajustage.

Le compassage

Les pièces à tailler sont préalablement marquées au feutre de couleur afin de créer un cadre pour le tailleur et lui tracer les paramètres et la forme voulus.

Taille et gravure

Ces décors font la réputation du cristal de Bayel. On trouve deux sortes de taille : la taille plate, large et plane et la taille en biseau qui est étroite et profonde. La taille se fait à la meule diamant de différents gabarits. Il faut savoir doser pression et mouvement.

Taille à la meule diamant © Ooh! Collective
Taille à la meule diamant © Ooh! Collective

Les espaces taillés sont dépolis. Cette finition mate est quelquefois conservée selon l’effet voulu, sinon, la pièce est à nouveau polie dans un bain d’acide.

La gravure, qui concerne uniquement la surface, se fait selon de nombreux procédés différents. Les gravures restent généralement mates et sont réalisées à la demande du client (frises, logos, noms, dédicaces...)

Le polissage acide

Les pièces sont placées dans un tambour à compartiment mis en rotation dans lequel on injecte de l’acide. Une fois retirées de leur bain, les pièces sont rincées. Ce polissage leur donne un brillant et un transparent remarquables.

L’atelier décors

Le décor est réalisé de trois façons, selon le rendu souhaité :

  • En dorure, émail pour la couleur ou platine pour l’argent, le décor est soit surimprimé par application au pinceau, soit incrusté par application au pinceau après gravure. Pour des motifs réguliers, le collage de vignettes est utilisé. Les pièces sont alors recuites 3 heures à 490°C.

  • D’autres pièces sont partiellement dépolies. Un adhésif ou un vernis placé au pinceau protège les parties qui doivent rester brillantes. Les pièces sont dépolies par sablage ou par satinage (bain d’acide à base de bifluor d’ammonium). La pièce est ensuite légèrement polie.

  • La couleur peut avoir été utilisée pour colorer la masse avant la fusion, entre deux cueillages, ou lors du façonnage.

La confection

Cette dernière étape comporte le lavage, le rinçage, l’essuyage de la pièce, puis l’ultime contrôle de qualité, le poinçon, le tampon ou l’estampille des articles avant le conditionnement en coffret ou carton.

Cristallerie royale de champagne de Bayel, guide de visite . Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d]

Soufflage à la bouche © Ooh! Collective
Soufflage à la bouche © Ooh! Collective

Ça se passe où ?

Bayel, cité du cristal, est un village situé sur la rive gauche de l’Aube en Champagne-Ardenne.

La prononciation de son nom a fortement évolué depuis les débuts du XXe siècle, car à l’époque le « l » final était muet, et un « e » remplaçait le « a ». On prononçait alors « Béyé ».

C'est quand ?

Tant que l’homme créera, en réinventant sans cesse.

Un brin d’évasion

Le Cristal de Roche, un patrimoine méditerranéen

« Le cristal de roche, quartz pur, que les Grecs regardaient comme de la « glace » (krustallos), créée par les dieux, prend place parmi ces gemmes aux propriétés merveilleuses, qui, une fois taillées, évidées et polies, produisent des objets étonnants et fastueux. Les cours de l’Antiquité tardive les ont hautement appréciées, à la fois comme parures et comme talismans. À la veille des conquêtes islamiques du VIIe siècle, la Perse des rois sassanides était connue pour ses ouvrages en quartz : coupelles, gobelets, perles, sceaux, médaillons figuratifs en intaille, flacons gravés en nids-d’abeilles. Objets de belle facture, ils semblent avoir été réalisés sur la frange irakienne du royaume, si l’on en juge par l’abondance des cristaux sassanides découverts en Mésopotamie. Dès le Haut Moyen Âge, certains exemplaires iraniens préislamiques parviendront en Occident, comme la « Tasse de Salomon » et le « Vase d’Aliénor » déposés dans le trésor de Saint-Denis.

Après l’avènement de l’islam, les califes omeyyades et abbassides poursuivront les traditions iraniennes. Des écrivains arabes décrivent l’admiration d’un Bédouin devant la lampe en cristal (billawr), que le calife omeyyade al-Walîd avait fait placer dans la Grande Mosquée de Damas, au-dessus du mihrab des Compagnons du Prophète. Elle était si imposante que, plus tard, le calife abbasside al-Amîn, très amateur de cristaux, la fera transporter clandestinement à Bagdad. Au Xe siècle, l’encyclopédiste al-Birûnî, dans son livre sur les pierres précieuses, mentionne Basra comme étant un important foyer de lapidaires. Une lampe en forme de barque, ornée d’une tige d’acanthe, conservée à l’Ermitage, atteste ses liens avec l’art décoratif de Samarra et pourrait provenir d’un atelier irakien. Mais c’est en Égypte, pendant le règne des Fatimides (969-1171), et sans doute pour des raisons d’ordre ésotérique, que la taille du cristal de roche atteint une perfection inégalée et devient une véritable industrie, stimulée par les usages somptuaires des califes. Avec une habileté consommée, les lapidaires égyptiens ont donné naissance à une gamme d’objets divers et souvent de grand format. [...] Quelque deux cents oeuvres ont subsisté sur les milliers d’objets mentionnés par les chroniqueurs. L’Égypte, au tournant des Xe et XIe siècles est ainsi à la source de la plupart des objets en cristal de roche parvenus dans les trésors médiévaux de l’Occident. [...] »

R.G. Le cristal de roche [en ligne]. Quantara : patrimoine méditerranéen. Disponible sur : <http://www.qantara-med.org/qantara4/public/show_document.php?do_id=580> (consulté le 21/09/2012)

Matières premières du cristal © Ooh! Collective
Matières premières du cristal © Ooh! Collective

Un brin d'histoire

Histoire de la verrerie à Bayel

C’est en 1300 que fut donnée la première autorisation du roi Philippe le Bel à Philippe de Casqueray pour établir une verrerie en Normandie. À l’époque, la verrerie était considérée comme un art noble. Le comte Thibaut de Champagne, célèbre pour avoir achevé l’Abbaye de Clairvaux, comprit le premier l’importance de permettre aux gentilshommes de s’installer dans sa province. Les verreries s’installaient aux abords de forêts afin de trouver le bois nécessaire aux fours. La région de Bayel était riche de toutes les matières premières requises pour la fabrication du verre (bois, fougères, sables, chaux, glaise) qui permettaient d’obtenir un verre d’une grande pureté. De très grands privilèges furent accordés aux verriers, et certaines ordonnances royales les assimilaient aux nobles.

En parallèle, depuis environ 1200, se développe la verrerie sur l’île de Murano à Venise, où l’art du verre atteint des sommets jamais inégalés.

En France, il faut attendre Colbert, premier ministre de Louis XIV pour voir apparaître la verrerie d’art. C’est à cette époque que Jean-Baptiste Mazzolay, verrier de Murano venu vivre à Paris et repéré par le roi, reçut l’autorisation d’ouvrir une verrerie en province. Il fonda alors en 1678 sa manufacture qui avait le privilège de fournir la cour des objets usuels jusqu’en 1727. La présence d’autres gentilshommes verriers aux alentours permit l’ouverture de la manufacture à Bayel et ils reçurent l’exclusivité de la production et de la vente entre Chaumont et Paris. Après une production florissante, la verrerie sombra petit à petit et en 1853, on ne contait plus qu’un seul maître-verrier à la manufacture. C’est alors qu’elle est rachetée par Alexis Marquot qui lui redonne vie, aidé par la construction du chemin de fer qui permettait de désenclaver le site.

À partir de 1955, Bayel devient progressivement une cristallerie, et délaisse définitivement le travail du verre au profit du cristal en 1966.

D’après les brochures du Musée du Cristal de Bayel :

  • De la manufacture royale en cristaux de Bayel à la cristallerie royale de champagne. Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d],

  • Cristallerie royale de champagne de Bayel, guide de visite . Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d]

Un brin de poésie

Chanson des verriers de Bayel

Le four gronde, le feu brille, allons verrier lève-toi.

Dans le grand hall qui fourmille, brave le chaud et le froid.

Dans la fournaise brûlante, allons les fiers ouvriers,

Cueillons la matièr’ ardente au fond des rouges brasiers

Hoé, hoé, les verriers.

Allons tiseur, tise-tise, n’épargne pas le charbon

Joyeux souffleur sans reprise, souffle souffle ton flacon .

Léger porteur, fends la foule, port’ à l’arche par milliers,

Les flacons sortis du moule, c’est le pain des ouvriers

Hoé, hoé, les verriers.

Le rouge creuset s’avance sur son lourd diable de fer

Le four est ouvert et lance toutes les flammes d’enfer,

Sous des lueurs d’incendie, armés de longs tisonniers,

Bourrent la face noircie, les mâcleurs et les potiers

Hoé, hoé, les verriers.

Verriers, votre main féconde répand sur l’humanité

Ces cristaux plus purs que l’onde, pleins d’un breuvag’enchanté.

Nous coulons des eaux limpides des vitres de nos foyers,

Et l’or des vitraux splendides, orgueil de nos ateliers.

Hoé, hoé, les verriers.

Dieu qui nous donna le verre y déposa de ses mains

Un reflet de sa lumière, pour éclairer les humains

Aussi pour fêter la gloire du bon dieu des ouvriers,

Amis nous allons tous boire à la santé des verriers.

Hoé, hoé, les verriers.

Travail de la paraison © Ooh! Collective
Travail de la paraison © Ooh! Collective

Petit abécédaire

GENTILSHOMMES VERRIERS : terme que l’on trouve dans les édits royaux au moment où de très grands privilèges furent accordés aux verriers. Certaines ordonnances royales les assimilaient aux nobles. (1)

ATELIER NOBLE : L’atelier noble comportait 7 personnes : 3 ouvriers, 3 bossiers et 1 cueilleur, tous gentilshommes. Les roturiers comprenaient un maître-tiseur, 7 tiseurs et leurs aides, 2 ramasseurs de verre, 2 éplucheurs de verre, 2 façonneurs de paniers pour l’emballage, un maréchal ferrant, des ouvriers chargés d’extraire la potasse des fougères, ou de l’approvisionnement en débris de verre, des valets, des casseurs de bois, des bûcherons, des potiers, des voituriers, des manœuvres. En tout une cinquantaine de personnes. (1)

« CRISTALLO » : nom donné au verre d’une grande transparence obtenu grâce au progrès technique qui survînt sur l’île de Murano à Venise, par addition de bioxyde de manganèse à la pâte de verre. (1)

QUELQUES OUTILS DU VERRIER : fers à jambes rondes, fers à jambes coupantes servant à trancher, pinces et cire pour l’entretien des fers, fers pour le façonnage des pieds et des jambes de verres à boire, plaques de serrage pour tourner les pieds de verres à boire. (2)

SYRIE : vers 30 avant notre ère, Égyptiens et Syriens inventèrent le procédé du soufflage toujours utilisé aujourd’hui, qui consiste à porter une boule de verre en fusion au bout d’une longue canne creuse. Grâce à son souffle, le verrier modèle la bulle obtenue en soufflant dans la canne. Le moule permit rapidement de fabriquer les objets en série. Puis la taille et la gravure vinrent ornementer le verre. (3)

  1. De la manufacture royale en cristaux de Bayel à la cristallerie royale de champagne. Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d], p. 2

  2. De la manufacture royale en cristaux de Bayel à la cristallerie royale de champagne. Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d], p. 6

  3. L’histoire du verre et du cristal de l’antiquité à nos jours. Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d]

Sources 

Concernant les épitaphes :

  • Abbé Suger de Saint-Denis : R.G. Le cristal de roche [en ligne]. Quantara : patrimoine méditerranéen.
    Disponible sur : <http://www.qantara-med.org/qantara4/public/show_document.php?do_id=580> (consulté le 21/09/2012)

  • Le Livre de Job : La Bible Vigouroux : Évangile selon saint Matthieu [en ligne]. La Bible en ligne.
    Disponible sur : <http://www.labibleenligne.com> (consulté le 21/09/2012)

  • Pline l’Ancien : L’histoire du verre et du cristal de l’antiquité à nos jours. Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d]

De la manufacture royale en cristaux de Bayel à la cristallerie royale de champagne. Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d]

Cristallerie royale de champagne de Bayel, guide de visite . Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d]

Pline l’Ancien : L’histoire du verre et du cristal de l’antiquité à nos jours. Bayel : Musée du cristal de Bayel, [S.d]

Cité du Cristal Bayel [en ligne] Musée du Cristal.
Disponible sur : <http://www.bayel-cristal.com/ > (consulté le 28/09/2012)

R.G. Le cristal de roche [en ligne]. Quantara : patrimoine méditerranéen.
Disponible sur : <http://www.qantara-med.org/qantara4/public/show_document.php?do_id=580> (consulté le 21/09/2012)

Liens utiles

Site Officiel de la Région Champagne-Ardenne : http://www.cr-champagne-ardenne.fr/

Site du Musée du Cristal de Bayel : http://www.bayel-cristal.com/

Site de Musique du Morvan d’Éric et Daniel Raillard : http://musiquedumorvan.free.fr/

À écouter :

RAILLARD, Éric / RAILLARD, Daniel / Domaine Public Traditionnel, Suite de deux Scottischs, Musique du Morvan, 1993