Patrimoine culturel immatériel

L’équitation de tradition FrançaiseL’équitation de tradition Française

C'est quoi ?

« Ce que le cheval accomplit par la contrainte n’est ni su ni beau ; c’est exactement comme si l’on contraignait un danseur par la cravache ou l’aiguillon ; homme ou cheval, sous un pareil traitement, auraient bien plus une attitude disgracieuse que des gestes élégants »
Xenophon (1)

 « Le véritable écuyer doit être capable de dresser n’importe quel cheval, de n’importe quelle race, bien ou mal conformé, bien ou mal débuté. Dresser un cheval magnifique et talentueux ne vous donnera qu’un faible mérite, même si vous serez admiré grâce à ses qualités naturelles. Alors que réussir le dressage d’un cheval présentant des points faibles, paresseux ou mal équilibré, vous mettra moins en lumière, mais vous apportera plus de satisfaction personnelle et enrichira considérablement votre savoir. »
Jean-Marie DONARD, écuyer-professeur (2)

« Celui qui sait mener dignement un cheval ne peut être gauche dans les choses humaines »
Charles Sylvestre (1)

« Sincèrement désolé d’apprendre que vous avez perdu à la fois un vieil ami et un instrument savant et classique, sorti de vos mains, et irremplaçable pour l’instant. »
Témoignage d’amitié des Colonels Saint-André et Durant à J.-M. Donard, à la mort de son cheval Églantier. 

« Calme, en avant, droit »
Général d’Hotte, l’un des préceptes de l’équitation de tradition française

 « Calme, en avant, droit » © ooh ! collective
 « Calme, en avant, droit » © ooh ! collective

« L’équitation de tradition française est un art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie des relations entre l’homme et le cheval. Les principes et processus fondamentaux de l’éducation du cheval sont l’absence d’effets de force et de contraintes ainsi que des demandes harmonieuses de l’homme respectant le corps et l’humeur du cheval. La connaissance de l’animal (physiologie, psychologie et anatomie) et de la nature humaine (émotions et corps) est complétée par un état d’esprit alliant compétence et respect du cheval. La fluidité des mouvements et la flexibilité des articulations assurent que le cheval participe volontairement aux exercices. Bien que l’équitation de tradition française soit exercée dans toute la France et ailleurs, la communauté la plus connue est le Cadre Noir de Saumur, basé à l’École nationale d’équitation. Le dénominateur commun des cavaliers réside dans le souhait d’établir une relation étroite avec le cheval, dans le respect mutuel et visant à obtenir « la légèreté ». La coopération entre générations est solide, empreinte de respect pour l’expérience des cavaliers plus anciens et riche de l’enthousiasme des plus jeunes. La région de Saumur est également le foyer des enseignants, des éleveurs, des artisans (selliers, bottiers), des services vétérinaires et des maréchaux ferrants. De fréquentes présentations publiques et des galas donnés par le Cadre Noir de Saumur contribuent à assurer la visibilité de l’équitation de tradition française. » (3)

« L’UNESCO a inscrit en 2011 l'Équitation de Tradition Française au patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité, dont le Cadre de Noir de Saumur est reconnu comme étant la communauté la plus représentative.

L'équitation de tradition française est une école qui ne se réduit pas aux techniques et à la pratique de l'équitation, mais une école de conduite de soi, d'écoute des partenaires et de respect d'autrui. C’est bien dans cette dimension sociale et culturelle que ce patrimoine a été reconnu et labellisé  par l’UNESCO. Ainsi, par le maintien et le rayonnement de cette pratique, diffusé auprès de ses différents publics (équitants ou grand public), le Cadre Noir contribue à véhiculer des valeurs sociétales fondamentales. » (4) 

Les conseils indispensables d’un écuyer professeur, Jean-Marie Donard :

« Petit aide-mémoire de mes « indispensables »

  • Le mouvement en avant, puis l’impulsion : un préalable majeur, décisif, indiscutable.
  • La bouche au milieu des postérieurs, tout du moins le plus possible.
  • La gradation dans l’utilisation des embouchures.
  • L’attention portée à ce que le siège de la selle soit parfaitement parallèle au sol. C’est vraiment capital et tant de cavaliers s’en soucient si peu !
  • La maîtrise des différentes tenues de rênes pour agir efficacement sur l’attitude générale, c’est ce qui permet de construire.
  • La vigilance apportée à ce que le cheval ne freine jamais lorsqu’on ajuste ses rênes, car il dit non avant d’avoir commencé à travailler (attention donc au tact de la main).
  • Le soin apporté au travail de l’élévation de l’encolure (la baisser est un jeu d’enfant). 
  • La pratique des flexions de mâchoire (sortie des parotides) et de hanches, indispensable pour obtenir par la suite souplesse, légèreté et flexibilité.
  • Le choix des placers contraires au début de l’éducation, pour bâtir le pas et le trot, puis pour créer l’équilibre au galop.
  • L’essentiel travail des pas de côté.
  • La place de la volte qui débouchera plus tard sur les placers internes.
  • L’importance du terrain aussi plat que possible au début du dressage, le terrain varié ne pouvant apporter un plus qu’au cheval préalablement équilibré ou équilibré naturellement (bouger un cheval déséquilibré sur un terrain varié ne va pas l’équilibrer ; s’il est sur les épaules, il le restera même après avoir arpenté la campagne...).
  • Les friandises : en avoir toujours sur soi pour récompenser. » (5)

 

  1. Citations de l’ouvrage Le Cadre Noir de Saumur de Guillaume HENRY et Alain LAURIOUX. Editions Belin, 2012. Pages 107 et 74.
  2. Citation de l’ouvrage Le Guide du dressage de Jean-Marie DONARD. Editions Belin, 2013. Pages 69, 70, 80.
  3. Site officiel de l’UNESCO. [en ligne]. Disponible sur : http://www.unesco.org/culture/ich/fr/RL/00440 (consulté le 23/11/2013)
  4. Frédérique Mercier, chargée de communication de l’IFCE.
  5. Extrait de l’ouvrage de Jean-Marie DONARD, Le Guide du dressage. Editions Belin, 2013, page 54.

Ça se passe où ?

En France et notamment à Saumur, chef-lieu d'arrondissement de Maine-et-Loire, en Anjou, sur la Loire.

L'ancien Manège des Écuyers à Saumur, déménagé depuis au sien de l'école nationale d'équitation © ooh ! collective
L'ancien Manège des Écuyers à Saumur, déménagé depuis au sien de l'école nationale d'équitation
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C'est quand ?

Tout au long de l’année, tant que la complicité entre le cavalier et le cheval perdurera. 

Écurie du Cadre noir © ooh ! collective
Écurie du Cadre noir © ooh ! collective

Un brin d’évasion

L’École d’Équitation espagnole de Vienne, Autriche.

« Dans l’équitation classique, le cheval est considéré comme un partenaire plutôt qu’un subordonné, et le dressage est fondé sur l’empathie et la récompense. Ces principes du général et philosophe grec Xénophon furent redécouverts à la Renaissance et sont restés valables jusqu’à ce jour. Ils ont largement influencé l’art équestre que pratiquait l’aristocratie de l’époque et ont jeté les bases du travail quotidien de l’École d’équitation espagnole de Vienne. 

La Haute École est la dernière phase la plus aboutie du système d’entraînement en trois parties de l’équitation classique (Remontenschule, Campagneschule, Hohe Schule) qui comporte les exercices complexes de dressage (« airs près de terre »)  et les sauts (« airs relevés au-dessus du sol »). Passe-temps prisé des rois à l’époque de la Renaissance et du Baroque, ce savoir-faire n’a été maintenu que dans quelques académies équestres. En définitive, seule la petite équipe d’élite équestre de l’École espagnole de Vienne a poursuivi la tradition de l’équitation classique et la Haute École dans leur forme la plus pure. Pratiquement inchangées au fil des siècles, les méthodes sont transmises oralement par les cavaliers d’une génération à l’autre. Au Palais impérial de Vienne les séances quotidiennes d’entraînement et les spectacles hebdomadaires, accompagnés de musique classique, sont ouverts au public. 

Les petits lipizzans, considérés comme une race menacée, sont élevés spécialement pour exécuter les exercices mentalement et physiquement stimulants de la Haute École. Les connaissances en matière de psychologie et sur la conformation du lipizzan sont donc fondamentales. Elles reposent sur la relation de confiance durable entre le cavalier et le cheval, qui est transmise à l’École d’équitation espagnole. »

  1. Extrait de site officiel de l’UNESCO. [en ligne]. Disponible sur : http://www.unesco.org/culture/ich/doc/download.php?versionID=20579 (consulté le 23/11/2013)

Un brin d'histoire

Les origines du Manège de Saumur. 

« À la Renaissance, l'influence de la vie des cours princières italiennes transforme les modes de vie des puissants. [...] Le raffinement italien apporte le souci des fêtes, des pratiques de danse et l'usage du cheval pour la parade s'ajoute à ses usages de chasse et de guerre. À partir des maîtres italiens, les écuyers français enseignent les nouvelles techniques pour monter à cheval et introduisent les ballets de chevaux à côté des danses et de la musique.   

L’éducation équestre des jeunes nobles poursuit d'autres buts que la guerre ou la chasse, notamment la pratique des figures pour les ballets et le premier traité d'équitation français est écrit par Salomon de La Broue. À partir de lui, les écuyers dont Antoine de Pluvinel qui enseigne ce nouvel art équestre au futur Louis XIII, développent l'art équestre français et quand le modèle de la cour de Versailles influence l'Europe entière, avec l'architecture des palais et la langue française, l'équitation française deviendra un modèle pour toutes les cours d'Europe.   

En France même, de nombreux écuyers enrichissent ces réflexions par leurs traités d'équitation et diffusent dans leurs académies cet art équestre fait de discrétion, de recherche de la complicité entre le cavalier et le cheval avec un souci particulier de l'élégance du couple cavalier/cheval. Le Manège de Versailles où se forment les jeunes nobles dans leur préparation au métier d'officier brille par l'éducation équestre que les meilleurs écuyers du royaume y dispensent. L'évolution de ces enseignements équestres les adapte aux nécessités militaires, mais sans cesser de poursuivre l'objectif de promouvoir l'art de bien monter.  

Jean-Baptiste CORDIER : Premier écuyer en chef du Cadre Noir, de 1825 à 1833 © ooh ! collective
Jean-Baptiste CORDIER : Premier écuyer en chef du Cadre Noir, de 1825 à 1833 © ooh ! collective

Les origines du Cadre Noir : une première génération d'écuyers civils

Si les guerres de la Révolution et de l'Empire ont certes confirmé la bravoure légendaire de la cavalerie française, elles ont aussi révélé l'insuffisance de sa formation équestre. Les maladies contagieuses, la férocité des combats et la mauvaise qualité de l'équitation militaire de l'époque ont anéanti ses troupes. Au lendemain des guerres napoléoniennes, la cavalerie française est décimée. Dès 1825, pour reformer les troupes à cheval, une école de Cavalerie fut créée à Saumur avec pour mission de normaliser l'emploi du cheval de guerre. Face à l'urgence de cette remonte en cavaliers et en chevaux, on y constitue un corps d'enseignants composé de quelques grands écuyers civils, issus des Manèges de Versailles, des Tuileries ou de Saint-Germain. Considérés comme l'élite de l'époque, ils forment des élèves officiers de cavalerie : c'est la naissance du Cadre Noir de Saumur.

Ce recours aux meilleurs écuyers de l'Ancien Régime ou de l’Empire assure à l'équitation de tradition française la continuité de la transmission orale directe de maître à disciple.

 La mécanisation de la cavalerie impose la reconversion

Mais au début du XXe siècle, lorsque la cavalerie se mécanise (les chars et l’aviation ayant progressivement remplacés les chevaux sur les champs de bataille), se pose la question de l’utilité du Cadre Noir au sein de l’armée. Le gouvernement de l’époque ne peut se résoudre à faire disparaître ce qui est devenu au fil des temps un véritable patrimoine vivant pour la France.

L'orientation sportive du Cadre Noir

Les années 70 ont connu un développement spectaculaire de l'équitation de loisir avec la création d'innombrables centres équestres. Ainsi, la France a souhaité organiser l'enseignement de l'équitation en créant une école qui aurait pour vocation la préparation aux diplômes supérieurs d'enseignants et la préparation à la compétition de haut niveau. Confiée au Ministère chargé des Sports, l'École Nationale d'Équitation est créée par décret en 1972. Elle s'est naturellement appuyée sur le savoir-faire et les connaissances des écuyers du Cadre Noir, qui, en devenant le corps enseignant de cette école, retrouvait ses missions d'origine : enseigner l'équitation adaptée à son époque, militaire hier, sportive aujourd'hui, et dresser des chevaux. Le Cadre Noir passait ainsi du statut militaire au statut civil. »

Extrait du site officiel de l’École Nationale d’Équitation, Le Cadre Noir de Saumur. [en ligne]. Disponible sur: http://www.cadrenoir.fr/historique  (consulté le 23/11/2013)

Un brin de poésie

Autour de la chevelure et de l’encolure des chevaux…

"Cheval immatériel" dessin Laurence Fanuel©(L.Fanuel)
"Cheval immatériel" dessin Laurence Fanuel©(L.Fanuel)

La chevelure 

Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
À grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?

Charles Baudelaire, extrait du recueil Les Fleurs du Mal. 

Poésie extraite du site Poésie française. [en ligne]. Disponible sur: http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/la_chevelure.html (consulté le 23/11/2013)

Petit abécédaire

L’ALLURE-MÈRE : allure obtenue par un travail de placers contraires. Les pas de côté la déterminent et lui donnent la cadence : pour passer ses membres d’un diagonal à l’autre, le cheval marque une sorte de temps mort, particulièrement au trot, qui deviendra l’allure de fabrication. Cela demande trois ou quatre mois de travail au pas et au trot. (1)

BAUCHER, François (1796-1873) : maître de dressage français du XIXe siècle. Ses grands préceptes basés sur la recherche absolue de la légèreté restent d'actualité. A l'heure actuelle, les traditions qu'il a laissées servent de base, en France et à l'étranger, à l'équitation savante, au dressage raisonné du cheval de selle. (2)

CARTIER, Antoine dit le COMTE D'AURE (1799-1863): célèbre écuyer français, il prône à Saumur une équitation naturelle et instinctive. Il enseigne plus par l'exemple que par une exposition claire de sa doctrine et de ses principes. (2)

CORDIER, Jean-Baptiste : Premier écuyer en chef du Cadre Noir, de 1825 à 1833.

DE PLUVINEL, Antoine (1555-1620) : Précurseur de l'école d'équitation française, il a fait évoluer les techniques équestres utilisées en Italie à la fin du XVIe siècle et crée en 1594 une académie à Paris, ce qui permit aux gentilshommes français de ne plus aller chercher en Italie l'enseignement de l'équitation. (2)

L’ÉCUYER : « Véritables experts dans leur discipline, les écuyers ont pour mission principale de transmettre un savoir technique et théorique aux élèves venus chercher une solide formation professionnelle à l'École Nationale d'Équitation. Ils contribuent aussi activement au maintien et au rayonnement de l'équitation française en illustrant et en transmettant ses principes lors de présentations publiques en France et à l'étranger. Ils ont également pour mission de préparer les chevaux pour la formation des élèves, chevaux qu'ils valorisent lors des compétitions nationales et internationales. » (2)

L’ENCOLURE : les positions de l’encolure sont essentielles. On distingue :

  • l’encolure basse qui est une position de détente et celle du repos entre les exercices (encolure basse, bout de nez en avant de la verticale) 
  • l’encolure haute (chanfrein presque horizontal), est la position du travail à pied ou du travail monté. Cette pratique engendre la confiance du cheval dans le cavalier et par là même sa soumission, car le cheval ne voit pas où il va. Sa tête bascule sur l’encolure, les oreilles s’avançant au-dessus de la bouche : c’est la position de travail. (1)

ÉPAULES EN DEDANS : exercice incontournable dans lequel le cheval se déplace légèrement de côté. « Cette façon produit tant de bons effets à la fois que je la regarde comme la première et la dernière de toutes celles qu’on peut donner au cheval, pour lui faire prendre une entière souplesse et une parfaite liberté dans toutes ses parties » F.R. de la Guérinière (3)

FAURE, Jean-Michel : colonel, 36e écuyer en chef au Cadre Noir de Saumur, de l’École Nationale d’équitation depuis 2006 et de l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation depuis 2010. L'écuyer en chef est surnommé le « grand dieu », en référence à sa maîtrise parfaite de l'art équestre. 

Jean-Michel FAURE: colonel, 36e écuyer en chef au Cadre Noir de Saumur © ooh ! collective
Jean-Michel FAURE: colonel, 36e écuyer en chef au Cadre Noir de Saumur © ooh ! collective

GÉNÉRAL ALEXIS L'HOTTE (1825-1904) : il fait la synthèse des travaux de François Baucher et du Comte d'Aure qui s'opposaient, et fixe magistralement la doctrine de Saumur : "en avant, calme, droit". (2)

LE MAÎTE DE MANÈGE : « en charge du travail des sauteurs, il conseille et s’assure d’une progression au rythme de chaque cheval. » (3) 

LA QUEUE DES SAUTEURS : « elle est tressée et maintenue par deux courroies blanches reliées à la sangle, ce qui l’empêche de venir fouailler le cavalier pendant les sauts (notamment lors de la croupade ou de la cabriole). » (3) 

LES SAUTS D’ÉCOLE:

  • « La courbette : préparé par un équilibre sur les hanches, le cheval élève l'avant-main (les membres antérieurs) en prenant appui sur les postérieurs. Il reste en position quelques secondes. 
  • La croupade : À la demande du cavalier, le cheval monte la croupe. “Touché par la cravache”, il détache une ruade énergique en étendant complètement les postérieurs.
  • La cabriole : Le cheval au terre-à-terre lève haut l'avant-main, quitte le sol par la détente de ses postérieurs. “Touché” par la cravache, il détache avec force une ruade, postérieurs tendus horizontalement imitant le saut du cabri. La cabriole est le saut le plus classique conservé à Saumur. » (2) 

La cabriole © ooh ! collective
La cabriole © ooh ! collective

LES SOIGNEURS : « Ils ont la charge quotidienne d’un piquet de chevaux dont ils ont l’entière responsabilité. [...] Ils accompagnent les chevaux dans leurs déplacements en galas. Ils assistent aussi souvent les écuyers dans les présentations des chevaux dont ils ont la charge » (3) 

 Travail du palefrenier, Olivier et Swing Royal © ooh ! collective
Travail du palefrenier, Olivier et Swing Royal © ooh ! collective

LE TRAVAIL AUX LONGUES RÊNES : « ce travail donne une plus grande liberté de mouvement au cheval (puisqu’il n’est pas monté) et renseigne utilement son cavalier sur les progrès de sa monture. » (3) 

LA TENUE DES ÉCUYERS: « En 1815, les premiers écuyers recrutés sont civils, souvent officiers en retraite. Se distinguant de l'encadrement militaire de l'école vêtu de bleu (couleur de la cavalerie), ils vont adopter progressivement une tenue noire. Les écuyers militaires qui les remplaceront perpétueront cette tradition en conservant cette tenue noire. Aujourd'hui, seule différence remarquable entre civils et militaires, les galons arborés sur les tuniques et les képis lors des présentations et galas. Le képi des écuyers est orné d'un petit soleil doré, symbole du rayonnement de l'équitation française à travers le monde, celui des écuyers militaires, d'une grenade enflammée. » (2) 

  1. (1) D’après l’ouvrage Le Guide du dressage de Jean-Marie DONARD. Editions Belin, 2013. Pages 12, 13, 43.
  2. (2) Extraits du site officiel de l’École Nationale d’Équitation, Le Cadre Noir de Saumur. [en ligne]. Disponible sur: http://www.cadrenoir.fr/ (consulté le 23/11/2013)
  3. (3) Extrait de l’ouvrage Le Cadre Noir de Saumur de Guillaume HENRY et Alain LAURIOUX. Editions Belin, 2012. Pages 12, 43, 46, 65, 110, 200.

Sources 

HENRY, Guillaume et LAURIOUX, Alain. Le Cadre Noir de Saumur. Editions Belin, 2012.

DONARD, Jean-Marie. Le Guide du dressage. Editions Belin, 2013.

Site officiel de l’École Nationale d’Équitation, Le Cadre Noir de Saumur. [en ligne]. Disponible sur: http://www.cadrenoir.fr/ (consulté le 23/11/2013)

Site officiel de l’UNESCO. [en ligne]. Disponible sur: http://www.unesco.org (consulté le 23/11/2013)

Site Wien Info. [en ligne]. Disponible sur: http://www.wien.info/fr/sightseeing/sights/imperial/spanish-riding-school < (consulté le 23/11/2013)

Site officiel de l’École d’Équitation espagnole de Vienne. [en ligne]. Disponible sur: http://www.srs.at/ (consulté le 23/11/2013)

Site Poésie française. [en ligne]. Disponible sur: http://poesie.webnet.fr (consulté le 23/11/2013)

Dictionnaire : 

Le Larousse en ligne disponible sur: http://www.larousse.fr/  (consulté le 23/11/2013)

Liens utiles

Site officiel de l’École Nationale d’Équitation, Le Cadre Noir de Saumur:  http://www.cadrenoir.fr/